Bonjour pouvez vous m'aider svp ANDROMAQUE, Racine Extrait de la scène 1 de l’acte I ORESTE Puisqu’après tant d’efforts ma résistance est vaine, Je me livre en aveugle au destin qui m’entraîne. J’aime : je viens chercher Hermione en ces lieux, La fléchir, l’enlever, ou mourir à ses yeux. Toi qui connais Pyrrhus, que penses-tu qu’il fasse ? Dans sa cour, dans son cœur, dis-moi ce qui se passe. Mon Hermione encor le tient-elle asservi ? Me rendra-t-il, Pylade, un bien qu’il m’a ravi ? PYLADE. Je vous abuserais si j’osais vous promettre Qu’entre vos mains, Seigneur, il voulût la remettre : Non que de sa conquête il paraisse flatté. Pour la veuve d’Hector ses feux ont éclaté : Il l’aime. Mais enfin cette veuve inhumaine N’a payé jusqu’ici son amour que de haine ; Et chaque jour encore on lui voit tout tenter Pour fléchir sa captive, ou pour l’épouvanter. De son fils, qu’il lui cache, il menace la tête, Et fait couler des pleurs, qu’aussitôt il arrête. Hermione elle-même a vu plus de cent fois Cet amant irrité revenir sous ses lois, Et de ses vœux troublés lui rapportant l’hommage, Soupirer à ses pieds moins d’amour que de rage. Ainsi n’attendez pas que l’on puisse aujourd’hui Vous répondre d’un cœur si peu maître de lui : Il peut, Seigneur, il peut, dans ce désordre extrême, Épouser ce qu’il hait, et punir ce qu’il aime. A. Les relations d’amour 1) Relevez le vocabulaire de l’amour employé pour décrire les sentiments de Pyrrhus envers Andromaque. 2) Jusqu’où Oreste est-il capable d’aller pour l’amour d’Hermione ? 3) Comment la jalousie d’Oreste s’exprime-t-elle ? B. La complexité de ces relations 1) De quels enjeux Astyanax est-il l’objet ? 2) Relevez les antithèses dans la tirade de Pylade. 3) Comment Pylade montre-t-il l’inconstance de Pyrrhus ? C. Une scène d’exposition de tragédie 1) Relevez les interrogations entre les deux interlocuteurs, Oreste et Pylade. Qu’est-ce qui permet de reconnaître le protagoniste et le confident ? 2) Montrez que la phrase qui évoque la fatalité annonce l’engrenage propre à la tragédie. 3) Dans cette description de la situation des personnages, quelles sont les zones d’incertitude qui amorcent le suspens de la pièce ?
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Boujour maider svp En analysant de manière précise les documents suivants ET en les confrontant, vous démontrerez le culte impérial et à la valorisation de la figure de l'empereur doivent mettre en évidence les vertus et avantages du régime impérial mais que cette valorisation doit être nuancée et critique car le pouvoir d’auguste se révèle de fait très personnel et peu favorable à la res publica. Doc 1 Les Actes du divin Auguste, composés par Auguste lui-même, sont considérés comme son testament. Il y fait valoir ses succès et présente sa vision des événements de l’année 27 av. J.-C. « J’ai célébré trois triomphes et ai été salué vingt-et-une fois du titre d’imperator1 […] J’ai été le premier (princeps) au Sénat pendant 40 ans, jusqu’à aujourd’hui. […] J’ai réédifié le Capitole et le Théâtre de Pompée, en dépensant beaucoup et sans faire la moindre inscription indiquant mon nom. […] J’ai repoussé les frontières de toutes les provinces romaines qui étaient voisines de peuples qui n’étaient pas sujettes à notre empire. […] Après avoir éteint la guerre civile, et avoir reçu tous les pouvoirs par le consentement universel, j’ai transféré les pouvoirs publics au Sénat et au peuple romain. J’ai reçu pour cette action méritoire, par décret du Sénat, le nom d’Augustus2. […] Après cela, j’étais supérieur à tous les autres par la dignité et l’autorité, mais n’avais cependant pas de pouvoir plus grand que celui de mes collègues. » Res Gestae Divi Augusti, Ier siècle, 4-34, trad. J.-B. Picard. 1. Général et, ici, général victorieux. 2. Terme religieux qui désigne notamment celui qui sort de la condition humaine et jouit d’une prééminence morale Doc 2 L’historien Dion Cassius (IIe-IIIe siècle), de culture grecque, expose la manière dont Auguste a obtenu le pouvoir sur les principales provinces de l’Empire. « Ce fut de cette manière qu’il se fit confirmer l’Empire par le Sénat et par le peuple. Voulant néanmoins paraître populaire, il se chargea de la surveillance et de la direction de toutes les affaires publiques, parce qu’elles réclamaient des soins, mais il déclara qu’il ne gouvernerait pas seul toutes les provinces […] ; il remit au Sénat les plus faibles comme étant pacifiées et exemptes de guerre ; quant aux plus fortes, il les retint comme présentant des périls et des dangers, […] c’était en apparence pour que le Sénat pût sans crainte jouir des plus belles, tandis que, lui, il aurait les fatigues et les dangers, mais en réalité pour que, sous ce prétexte, les autres fussent sans armes et sans forces, tandis que lui seul aurait des armées à sa disposition et entretiendrait des soldats. » Dion Cassius, Histoires romaines, IIe siècle, LIII, 12.
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