GoldenDonkey
3. Chimie des magmas et des gaz du piton de la Fournaise Les magmas basaltiques émis par le piton de la Fournaise ont une composition chimique relativement peu variable, qu'on peut toutefois différencier pétrographiquement par : la quantité d'olivine (qui peut atteindre 50 p. 100 en volume) dans certains basaltes appelés « océanites » ; l'importance de minéraux tels que le plagioclase et le pyroxène dans la séquence de cristallisation.
Malgré cette variabilité minéralogique, ces magmas contiennent toujours une quantité faible à modérée d'éléments volatiles dissous (inférieure à 2,5 p. 100 en poids). Le composant principal à la fois des gaz émis pendant les éruptions (la température du magma et des gaz associés est comprise entre 1 200 et 1 050 0C) et des fumerolles sommitales (gaz de basse température, inférieure à 100 0C) est toujours l'eau. Sa teneur dans les magmas est toujours inférieure à 1,6 p. 100 en poids pour les magmas profonds et 0,9 p. 100 en poids pour les magmas superficiels.
Le soufre représente le deuxième composant, émis sous forme de SO2 dans les gaz à haute température et de H2S dans les fumerolles à basse température.
Le champ fumerollien le plus actif et persistant se trouve confiné à l'intérieur du cratère sommital Dolomieu et est caractérisé par un faible débit et des températures proches de celle de l'eau en ébullition. En revanche, des champs fumerolliens de faible à moyenne température (inférieure à 300 0C) peuvent aussi se développer au sein des coulées de lave d'épaisseur plurimétrique (comme en 2007) et avoir une durée de vie pluridécennale.
La faible teneur en gaz (notamment en eau) de ces magmas est en bon accord avec leur explosivité modérée déduite par l'analyse des produits éruptifs et de l'activité historique.
Dans l'ensemble, on peut schématiquement distinguer les magmas par leur profondeur (pression) de stockage avant leur éruption et donc par la quantité et la composition de leur charge gazeuse :
H2O > SO2 > F > Cl > CO2 « magmas de basse pression » ;
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Les magmas basaltiques émis par le piton de la Fournaise ont une composition chimique relativement peu variable, qu'on peut toutefois différencier pétrographiquement par : la quantité d'olivine (qui peut atteindre 50 p. 100 en volume) dans certains basaltes appelés « océanites » ; l'importance de minéraux tels que le plagioclase et le pyroxène dans la séquence de cristallisation.
Malgré cette variabilité minéralogique, ces magmas contiennent toujours une quantité faible à modérée d'éléments volatiles dissous (inférieure à 2,5 p. 100 en poids). Le composant principal à la fois des gaz émis pendant les éruptions (la température du magma et des gaz associés est comprise entre 1 200 et 1 050 0C) et des fumerolles sommitales (gaz de basse température, inférieure à 100 0C) est toujours l'eau. Sa teneur dans les magmas est toujours inférieure à 1,6 p. 100 en poids pour les magmas profonds et 0,9 p. 100 en poids pour les magmas superficiels.
Le soufre représente le deuxième composant, émis sous forme de SO2 dans les gaz à haute température et de H2S dans les fumerolles à basse température.
Le champ fumerollien le plus actif et persistant se trouve confiné à l'intérieur du cratère sommital Dolomieu et est caractérisé par un faible débit et des températures proches de celle de l'eau en ébullition. En revanche, des champs fumerolliens de faible à moyenne température (inférieure à 300 0C) peuvent aussi se développer au sein des coulées de lave d'épaisseur plurimétrique (comme en 2007) et avoir une durée de vie pluridécennale.
La faible teneur en gaz (notamment en eau) de ces magmas est en bon accord avec leur explosivité modérée déduite par l'analyse des produits éruptifs et de l'activité historique.
Dans l'ensemble, on peut schématiquement distinguer les magmas par leur profondeur (pression) de stockage avant leur éruption et donc par la quantité et la composition de leur charge gazeuse :
H2O > SO2 > F > Cl > CO2 « magmas de basse pression » ;
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