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La Nature ne se justifie ni ne s’explique. ELLE EST. Et, étant, elle détermine les biologies, physiologies, psychismes du sexe féminin comme étant fondamentalement différents de celui de l’homme, vous m’avez comprise, c’est-à-dire inférieurs. Nos différences « naturelles », sources d’inégalités, sont camouflées en dons, qualités, etc. Ainsi, la Nature nous a dotées de l’instinct maternel, de l’intuition, de la réceptivité… alors qu’à nos compagnons seront attribuées force, intelligence, agressivité… caractéristiques intrinsèquement phalliques… et il n’est de phallus, bien sûr, que triomphant !
Même l’effort de certains philosophes éclairés de l’antiquité grecque – tels que Platon ou Aristote – pour répartir également les « aptitudes naturelles » des deux sexes tourne court, « la femme restant en tout plus faible que l’homme ».
Quand l’ethnologue américaine Margaret Mead s’en alla, il y a quelques années, séjourner en Mélanésie (Océanie), parmi les autochtones, elle tomba de surprise en surprise. L’idée reçue selon laquelle chaque sexe avait un comportement inné, de par la Nature, se révéla fausse. Observant la vie de la tribu Tchombouli, que constata-t-elle ? Les femmes tondues, l’œil vif, le pied solide, allaient à la pêche, administraient la tribu, se réunissaient pour prendre les décisions nécessaires à sa survie et à son bien-être, bref, avaient la direction civile et politique de la Cité. Pendant ce temps, les hommes maquillés, couverts de bijoux et de colifichets, papotaient… Aguicheurs, ils intriguaient pour conquérir les faveurs d’une belle, rivalisaient de séduction pour elle, dansaient, chantaient… De vrais allumeurs !