Sujet: Type BAC Commentaire : vous ferez le commentaire du texte de Saint-Amant "Le Fumeur"
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frankdechaux
D’origine italienne, le sonnet apparait en France au XVI ème siècle et reste très utilisé au XVII ème siècle par de nombreux poètes dont Saint-Amant qui relate sa déception à travers « le Fumeur », sonnet classique issu de son recueil Poésies qu’il publie en 1629. En quoi ce poème est-il révélateur de l’état d’âme de notre poète ? Nous nous intéresserons tout d’abord à l’intertextualité de ce poème avant d’analyser les sentiments de notre poète qui semble triste et son aspect tragique.
Ce poème apparait après plusieurs lectures comme un carrefour, un mélange de genre. En premier lieu, il se présente comme un sonnet classique. En effet, il est constitué de deux quatrains et de deux tercets dont les vers sont des alexandrins. Cependant lorsqu’on regarde plus attentivement, ce poème peut se lire à la manière d’un récit : Un récit qui commence au deuxième quatrain et qui relate l’ascension puis la déchéance, la chute du poète, traduite par l’opposition entre le deuxième quatrain et les deux tercets. Opposition à la fois typographique (quatrain/tercet) mais également sonore avec le changement de rimes (abba pour le quatrain et aab pour le tercet). Enfin, ce récit peut s’apparenter à un témoignage voire même à un récit autobiographique car auteur, narrateur et personnages fusionnent en « je », omniprésent dans ce poème. Ainsi Saint-Amant retranscrit sa déception, sa tristesse à travers ce poème, à la croisée de plusieurs genres.
En effet, notre poète apparait déçu, triste dès le premier quatrain qui s’assimile à un portrait statique reflétant la tristesse de Saint-Amant. Un portrait comme le suggère les indices spatiaux « sur » « contre », les indices de manière « à la main », l’adverbe « tristement », le participe « fixés ». Tous ces indices décrivent la manière et la position du poète et donc reflétant ses sentiments. Le poète est très présent comme le met en relief l’accumulation du pronom personnel « je » et le discours direct dans le dernier tercet où il prend la parole. Tout ceci crée l’illusion du réel, d’authenticité, et rend plus crédible, plus réel la tristesse de Saint Amant. Tristesse accentuée par le rythme lent des alexandrins. Tout ceci crée ou plutôt met en relief l’aspect tragique de notre poète. Caractère tragique, évoqué par la référence à l’antiquité « empereur » , la présence d’alexandrins considérés comme des vers « nobles » suggérant donc la position sociale de notre Saint Amant , frappé par la fatalité , le destin inéluctable comme le montre la présence du champ lexical du fatum « sort » ; « destiné ». C’est un personnage souffrant comme le traduit les adjectifs « mutiné » ; « cruautés » montrant la véhémence à laquelle il est confronté. « L’espoir » qui est ici personnifié l’a abandonné et n’est désormais que « vent ». Le dernier vers du dernier tercet à un écho solennelle. Il n’a plus confiance. Il n’a plus d’espoir et sombre dans le chagrin, la mélancolie.
Ainsi Saint-Amant apparait comme un personnes tragique et pathétique , victime du « sort » en relatant à travers ce poème sa tristesse et sa déception. D’autres poètes expriment leur mélancolie, leur « Spleen » comme Charles Baudelaire dans Les Fleurs du mal (1857)
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En quoi ce poème est-il révélateur de l’état d’âme de notre poète ?
Nous nous intéresserons tout d’abord à l’intertextualité de ce poème avant d’analyser les sentiments de notre poète qui semble triste et son aspect tragique.
Ce poème apparait après plusieurs lectures comme un carrefour, un mélange de genre.
En premier lieu, il se présente comme un sonnet classique. En effet, il est constitué de deux quatrains et de deux tercets dont les vers sont des alexandrins.
Cependant lorsqu’on regarde plus attentivement, ce poème peut se lire à la manière d’un récit : Un récit qui commence au deuxième quatrain et qui relate l’ascension puis la déchéance, la chute du poète, traduite par l’opposition entre le deuxième quatrain et les deux tercets. Opposition à la fois typographique (quatrain/tercet) mais également sonore avec le changement de rimes (abba pour le quatrain et aab pour le tercet).
Enfin, ce récit peut s’apparenter à un témoignage voire même à un récit autobiographique car auteur, narrateur et personnages fusionnent en « je », omniprésent dans ce poème.
Ainsi Saint-Amant retranscrit sa déception, sa tristesse à travers ce poème, à la croisée de plusieurs genres.
En effet, notre poète apparait déçu, triste dès le premier quatrain qui s’assimile à un portrait statique reflétant la tristesse de Saint-Amant.
Un portrait comme le suggère les indices spatiaux « sur » « contre », les indices de manière « à la main », l’adverbe « tristement », le participe « fixés ». Tous ces indices décrivent la manière et la position du poète et donc reflétant ses sentiments.
Le poète est très présent comme le met en relief l’accumulation du pronom personnel « je » et le discours direct dans le dernier tercet où il prend la parole.
Tout ceci crée l’illusion du réel, d’authenticité, et rend plus crédible, plus réel la tristesse de Saint Amant. Tristesse accentuée par le rythme lent des alexandrins.
Tout ceci crée ou plutôt met en relief l’aspect tragique de notre poète. Caractère tragique, évoqué par la référence à l’antiquité « empereur » , la présence d’alexandrins considérés comme des vers « nobles » suggérant donc la position sociale de notre Saint Amant , frappé par la fatalité , le destin inéluctable comme le montre la présence du champ lexical du fatum « sort » ; « destiné ». C’est un personnage souffrant comme le traduit les adjectifs « mutiné » ; « cruautés » montrant la véhémence à laquelle il est confronté.
« L’espoir » qui est ici personnifié l’a abandonné et n’est désormais que « vent ». Le dernier vers du dernier tercet à un écho solennelle. Il n’a plus confiance. Il n’a plus d’espoir et sombre dans le chagrin, la mélancolie.
Ainsi Saint-Amant apparait comme un personnes tragique et pathétique , victime du « sort » en relatant à travers ce poème sa tristesse et sa déception. D’autres poètes expriment leur mélancolie, leur « Spleen » comme Charles Baudelaire dans Les Fleurs du mal (1857)