April 2019 1 80 Report

Texte de Francis Cabrel :

Déjà nos villages s'éloignent
Quelques fantômes m'accompagnent
Y'aura des déserts, des montagnes
A traverser jusqu'à l'Espagne
Et après... Inch'allah

On a de mauvaises chaussures
L'argent cousu dans nos doublures
Les passeurs doivent nous attendre
Le peu qu'on a ils vont le prendre
Et après...

Est-ce que l'Europe est bien gardée ?
Je n'en sais rien
Est-ce que les douaniers sont armés ?
On verra bien
Si on me dit, c'est chacun chez soi
Moi je veux bien, sauf que chez moi
Sauf que chez moi y'a rien

Pas de salon, pas de cuisine
Les enfants mâchent des racines
Tout juste un carré de poussière
Un matelas jeté par terre
Au dessus... Inch'allah

Vous vous imaginez peut-être
Que j'ai fait tous ces kilomètres
Tout cet espoir, tout ce courage
Pour m'arrêter contre un grillage

Est-ce que l'Europe est bien gardée ?
Je n'en sais rien
Est-ce que les douaniers vont tirer ?
On verra bien
Si on me dit, c'est chacun chez soi
Moi je veux bien, sauf que chez moi
Sauf que chez moi y'a rien

Je n'en sais rien
On verra bien
Moi, je veux bien
Sauf que chez moi...

La moitié d'un échafaudage
J'en demande pas davantage
Un rien, une parole, un geste
Donnez-moi tout ce qu'il vous reste
Et après...
Je n'en sais rien

On verra bien
Moi, je veux bien
Sauf que chez moi...
Déjà nos villages s'éloignent...


Question 1 :

a. Qui l’auteur fait-il parler ? Quel est l’effet produit sur le lecteur ?


b. Par quels procédés de style l’auteur traduit-il la pauvreté et le dénuement des immigrés ?


c. Quel sentiment le lecteur éprouve-t-il à la lecture du texte ?

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Texte :   En approchant de son usine, le père Sorel appela Julien de sa voix de stentor ; personne ne répondit.Il l'aperçût à cinq ou six pieds de haut, à cheval sur l'une des pièces de la toiture. Au lieu de surveiller attentivement l'action de tout le mécanisme, Julien lisait. Rien n'était plus antipathique au vieux Sorel ; il eût peut-être pardonné à Julien sa taille mince, peu propre aux travaux de force, et si différente de celle de ses aînés ; mais cette manie de lecture lui était odieuse, il ne savait pas lire lui-même.Le bruit de la machine empêcha encore Julien d'entendre cet ordre. Son père qui était descendu, ne voulant pas se donner la peine de remonter sur le mécanisme, alla chercher une longue perche pour abattre les noix, et l'en frappa sur l'épaule. À peine Julien fut-il à terre, que le vieux Sorel, le chassant rudement devant lui, le poussa vers la maison. Dieu sait ce qu'il va me faire ! se disait le jeune homme. En passant, il regarda tristement le ruisseau où était tombé son livre ; c'était celui de tous qu'il affectionnait le plus, le Mémorial de Sainte-Hélène.Depuis bien des année julien ne passait peut etre pas une heure de sa vie sans se dire que Bonaparte, lieutenant obscure et sans fortune, s'était fait maitre du monde avec son épiée, cette idée le consolait de ses malheurs qu'il croyait grands, et redoublait de joie quand il en avait.   Questions :    Question 1 : a. Quelle attitude le père de Julien a-t-il avec son fils ? Justifiez votre réponse.b. Pourquoi se comporte-t-il ainsi ?Question 2:  a. Quel est le héros de Julien ? Justifiez votre réponse.b. Pourquoi admire-t-il tant cette personnalité ?Question 3 : Relevez les passages qui appartiennent au discours. Identifiez le type de discours et justifiez votre réponse.
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LE PROFESSEUR - Toute langue, Mademoiselle, sachez-le, souvenez-vous-en jusqu'à l'heure de votre mort... L'ELEVE - Oh ! Oui, Monsieur, jusqu'à l'heure de ma mort... Oui, Monsieur... LE PROFESSEUR - ...et ceci est encore un principe fondamental, toute langue n'est en somme qu'un langage, ce qui implique nécessairement qu'elle se compose de sons, ou... L'ELEVE - Phonèmes... LE PROFESSEUR - J'allais vous le dire. N'étalez donc pas votre savoir. Ecoutez, plutôt. L'ELEVE - Bien, Monsieur. Oui, Monsieur. LE PROFESSEUR - Les sons, Mademoiselle, doivent être saisis au vol par les ailes pour qu'ils ne tombent pas dans les oreilles des sourds. Par conséquent, lorsque vous vous décidez d'articuler, il est recommandé, dans la mesure du possible, de lever très haut le cou et le menton, de vous élever sur la pointe des pieds, tenez, ainsi, vous voyez... L'ELEVE- Oui, Monsieur. LE PROFESSEUR - Taisez-vous. Restez assise, n'interrompez pas... Et d'émettre les sons très haut et de toute la force de vos poumons associée à celle de vos cordes vocales. Comme ceci : regardez : "Papillon", "Euréka", "Trafalgar", "papi, papa". De cette façon, les sons remplis d'un air chaud plus léger que l'air environnant voltigeront, voltigeront sans plus risquer de tomber dans les oreilles des sourds qui sont les véritables gouffres, les tombeaux des sonorités. Si vous émettez plusieurs sons à une vitesse accélérée, ceux-ci s'agripperont les uns aux autres automatiquement, constituant ainsi des syllabes, des mots, à la rigueur des phrases, c'est-à-dire des groupements plus ou moins importants, des assemblages purement irrationnels de sons, dénués de tout sens, mais justement pour cela capables de se maintenir sans danger à une altitude élevée dans les airs. Seuls, tombent les mots chargés de signification, alourdis par leur sens, qui finissent toujours par succomber, s'écrouler... L'ELEVE - ... dans les oreilles des sourds. LE PROFESSEUR- C'est ça, mais n'interrompez pas... et dans la pire confusion...Ou par crever comme des ballons. Ainsi donc, Mademoiselle...(L'Elève a soudain l'air de souffrir). Qu'avez-vous donc ? L'ELEVE - J'ai mal aux dents, Monsieur. LE PROFESSEUR- Ça n'a pas d'importance. Nous n'allons pas nous arrêter pour si peu de chose. Continuons... L'ELEVE, qui aura l'air de souffrir de plus en plus. - Oui, Monsieur.Consigne : Écrivez la suite de cette scène : la jeune fille a décidé de ne pas se laisser faire et elle dit au professeur cequ’elle pense de son enseignement (environ 20 répliques).Compétences d’écritureRespectez les conventions du texte théâtral. Les noms des personnages doivent être écrits en majuscules etles didascalies en italique (copie électronique) ou entre parenthèses.Vous pouvez, par exemple, commencer ainsi :Le Professeur : Je disais donc…L’Élève : Monsieur, j’ai vraiment mal aux dents !Le Professeur : …
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LE PROFESSEUR - Toute langue, Mademoiselle, sachez-le, souvenez-vous-en jusqu'à l'heure de votre mort... L'ELEVE - Oh ! Oui, Monsieur, jusqu'à l'heure de ma mort... Oui, Monsieur... LE PROFESSEUR - ...et ceci est encore un principe fondamental, toute langue n'est en somme qu'un langage, ce qui implique nécessairement qu'elle se compose de sons, ou... L'ELEVE - Phonèmes... LE PROFESSEUR - J'allais vous le dire. N'étalez donc pas votre savoir. Ecoutez, plutôt. L'ELEVE - Bien, Monsieur. Oui, Monsieur. LE PROFESSEUR - Les sons, Mademoiselle, doivent être saisis au vol par les ailes pour qu'ils ne tombent pas dans les oreilles des sourds. Par conséquent, lorsque vous vous décidez d'articuler, il est recommandé, dans la mesure du possible, de lever très haut le cou et le menton, de vous élever sur la pointe des pieds, tenez, ainsi, vous voyez... L'ELEVE- Oui, Monsieur. LE PROFESSEUR - Taisez-vous. Restez assise, n'interrompez pas... Et d'émettre les sons très haut et de toute la force de vos poumons associée à celle de vos cordes vocales. Comme ceci : regardez : "Papillon", "Euréka", "Trafalgar", "papi, papa". De cette façon, les sons remplis d'un air chaud plus léger que l'air environnant voltigeront, voltigeront sans plus risquer de tomber dans les oreilles des sourds qui sont les véritables gouffres, les tombeaux des sonorités. Si vous émettez plusieurs sons à une vitesse accélérée, ceux-ci s'agripperont les uns aux autres automatiquement, constituant ainsi des syllabes, des mots, à la rigueur des phrases, c'est-à-dire des groupements plus ou moins importants, des assemblages purement irrationnels de sons, dénués de tout sens, mais justement pour cela capables de se maintenir sans danger à une altitude élevée dans les airs. Seuls, tombent les mots chargés de signification, alourdis par leur sens, qui finissent toujours par succomber, s'écrouler... L'ELEVE - ... dans les oreilles des sourds. LE PROFESSEUR- C'est ça, mais n'interrompez pas... et dans la pire confusion...Ou par crever comme des ballons. Ainsi donc, Mademoiselle...(L'Elève a soudain l'air de souffrir). Qu'avez-vous donc ? L'ELEVE - J'ai mal aux dents, Monsieur. LE PROFESSEUR- Ça n'a pas d'importance. Nous n'allons pas nous arrêter pour si peu de chose. Continuons... L'ELEVE, qui aura l'air de souffrir de plus en plus. - Oui, Monsieur.Question : Quels sont les différents types de comique présents dans la scène ? Justifiez votre réponse.En quoi cet extrait est-il caractéristique du théâtre de l’absurde ?
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LE PROFESSEUR - Toute langue, Mademoiselle, sachez-le, souvenez-vous-en jusqu'à l'heure de votre mort... L'ELEVE - Oh ! Oui, Monsieur, jusqu'à l'heure de ma mort... Oui, Monsieur... LE PROFESSEUR - ...et ceci est encore un principe fondamental, toute langue n'est en somme qu'un langage, ce qui implique nécessairement qu'elle se compose de sons, ou... L'ELEVE - Phonèmes... LE PROFESSEUR - J'allais vous le dire. N'étalez donc pas votre savoir. Ecoutez, plutôt. L'ELEVE - Bien, Monsieur. Oui, Monsieur. LE PROFESSEUR - Les sons, Mademoiselle, doivent être saisis au vol par les ailes pour qu'ils ne tombent pas dans les oreilles des sourds. Par conséquent, lorsque vous vous décidez d'articuler, il est recommandé, dans la mesure du possible, de lever très haut le cou et le menton, de vous élever sur la pointe des pieds, tenez, ainsi, vous voyez... L'ELEVE- Oui, Monsieur. LE PROFESSEUR - Taisez-vous. Restez assise, n'interrompez pas... Et d'émettre les sons très haut et de toute la force de vos poumons associée à celle de vos cordes vocales. Comme ceci : regardez : "Papillon", "Euréka", "Trafalgar", "papi, papa". De cette façon, les sons remplis d'un air chaud plus léger que l'air environnant voltigeront, voltigeront sans plus risquer de tomber dans les oreilles des sourds qui sont les véritables gouffres, les tombeaux des sonorités. Si vous émettez plusieurs sons à une vitesse accélérée, ceux-ci s'agripperont les uns aux autres automatiquement, constituant ainsi des syllabes, des mots, à la rigueur des phrases, c'est-à-dire des groupements plus ou moins importants, des assemblages purement irrationnels de sons, dénués de tout sens, mais justement pour cela capables de se maintenir sans danger à une altitude élevée dans les airs. Seuls, tombent les mots chargés de signification, alourdis par leur sens, qui finissent toujours par succomber, s'écrouler... L'ELEVE - ... dans les oreilles des sourds. LE PROFESSEUR- C'est ça, mais n'interrompez pas... et dans la pire confusion...Ou par crever comme des ballons. Ainsi donc, Mademoiselle...(L'Elève a soudain l'air de souffrir). Qu'avez-vous donc ? L'ELEVE - J'ai mal aux dents, Monsieur. LE PROFESSEUR- Ça n'a pas d'importance. Nous n'allons pas nous arrêter pour si peu de chose. Continuons... L'ELEVE, qui aura l'air de souffrir de plus en plus. - Oui, Monsieur.Question : Quels sont les différents types de comique présents dans la scène ? Justifiez votre réponse.En quoi cet extrait est-il caractéristique du théâtre de l’absurde ?
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