Texte :   En approchant de son usine, le père Sorel appela Julien de sa voix de stentor ; personne ne répondit.Il l'aperçût à cinq ou six pieds de haut, à cheval sur l'une des pièces de la toiture. Au lieu de surveiller attentivement l'action de tout le mécanisme, Julien lisait. Rien n'était plus antipathique au vieux Sorel ; il eût peut-être pardonné à Julien sa taille mince, peu propre aux travaux de force, et si différente de celle de ses aînés ; mais cette manie de lecture lui était odieuse, il ne savait pas lire lui-même.Le bruit de la machine empêcha encore Julien d'entendre cet ordre. Son père qui était descendu, ne voulant pas se donner la peine de remonter sur le mécanisme, alla chercher une longue perche pour abattre les noix, et l'en frappa sur l'épaule. À peine Julien fut-il à terre, que le vieux Sorel, le chassant rudement devant lui, le poussa vers la maison. Dieu sait ce qu'il va me faire ! se disait le jeune homme. En passant, il regarda tristement le ruisseau où était tombé son livre ; c'était celui de tous qu'il affectionnait le plus, le Mémorial de Sainte-Hélène.Depuis bien des année julien ne passait peut etre pas une heure de sa vie sans se dire que Bonaparte, lieutenant obscure et sans fortune, s'était fait maitre du monde avec son épiée, cette idée le consolait de ses malheurs qu'il croyait grands, et redoublait de joie quand il en avait.   Questions :    Question 1 : a. Quelle attitude le père de Julien a-t-il avec son fils ? Justifiez votre réponse.b. Pourquoi se comporte-t-il ainsi ?Question 2:  a. Quel est le héros de Julien ? Justifiez votre réponse.b. Pourquoi admire-t-il tant cette personnalité ?Question 3 : Relevez les passages qui appartiennent au discours. Identifiez le type de discours et justifiez votre réponse.
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LE PROFESSEUR - Toute langue, Mademoiselle, sachez-le, souvenez-vous-en jusqu'à l'heure de votre mort... L'ELEVE - Oh ! Oui, Monsieur, jusqu'à l'heure de ma mort... Oui, Monsieur... LE PROFESSEUR - ...et ceci est encore un principe fondamental, toute langue n'est en somme qu'un langage, ce qui implique nécessairement qu'elle se compose de sons, ou... L'ELEVE - Phonèmes... LE PROFESSEUR - J'allais vous le dire. N'étalez donc pas votre savoir. Ecoutez, plutôt. L'ELEVE - Bien, Monsieur. Oui, Monsieur. LE PROFESSEUR - Les sons, Mademoiselle, doivent être saisis au vol par les ailes pour qu'ils ne tombent pas dans les oreilles des sourds. Par conséquent, lorsque vous vous décidez d'articuler, il est recommandé, dans la mesure du possible, de lever très haut le cou et le menton, de vous élever sur la pointe des pieds, tenez, ainsi, vous voyez... L'ELEVE- Oui, Monsieur. LE PROFESSEUR - Taisez-vous. Restez assise, n'interrompez pas... Et d'émettre les sons très haut et de toute la force de vos poumons associée à celle de vos cordes vocales. Comme ceci : regardez : "Papillon", "Euréka", "Trafalgar", "papi, papa". De cette façon, les sons remplis d'un air chaud plus léger que l'air environnant voltigeront, voltigeront sans plus risquer de tomber dans les oreilles des sourds qui sont les véritables gouffres, les tombeaux des sonorités. Si vous émettez plusieurs sons à une vitesse accélérée, ceux-ci s'agripperont les uns aux autres automatiquement, constituant ainsi des syllabes, des mots, à la rigueur des phrases, c'est-à-dire des groupements plus ou moins importants, des assemblages purement irrationnels de sons, dénués de tout sens, mais justement pour cela capables de se maintenir sans danger à une altitude élevée dans les airs. Seuls, tombent les mots chargés de signification, alourdis par leur sens, qui finissent toujours par succomber, s'écrouler... L'ELEVE - ... dans les oreilles des sourds. LE PROFESSEUR- C'est ça, mais n'interrompez pas... et dans la pire confusion...Ou par crever comme des ballons. Ainsi donc, Mademoiselle...(L'Elève a soudain l'air de souffrir). Qu'avez-vous donc ? L'ELEVE - J'ai mal aux dents, Monsieur. LE PROFESSEUR- Ça n'a pas d'importance. Nous n'allons pas nous arrêter pour si peu de chose. Continuons... L'ELEVE, qui aura l'air de souffrir de plus en plus. - Oui, Monsieur.Consigne : Écrivez la suite de cette scène : la jeune fille a décidé de ne pas se laisser faire et elle dit au professeur cequ’elle pense de son enseignement (environ 20 répliques).Compétences d’écritureRespectez les conventions du texte théâtral. Les noms des personnages doivent être écrits en majuscules etles didascalies en italique (copie électronique) ou entre parenthèses.Vous pouvez, par exemple, commencer ainsi :Le Professeur : Je disais donc…L’Élève : Monsieur, j’ai vraiment mal aux dents !Le Professeur : …
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LE PROFESSEUR - Toute langue, Mademoiselle, sachez-le, souvenez-vous-en jusqu'à l'heure de votre mort... L'ELEVE - Oh ! Oui, Monsieur, jusqu'à l'heure de ma mort... Oui, Monsieur... LE PROFESSEUR - ...et ceci est encore un principe fondamental, toute langue n'est en somme qu'un langage, ce qui implique nécessairement qu'elle se compose de sons, ou... L'ELEVE - Phonèmes... LE PROFESSEUR - J'allais vous le dire. N'étalez donc pas votre savoir. Ecoutez, plutôt. L'ELEVE - Bien, Monsieur. Oui, Monsieur. LE PROFESSEUR - Les sons, Mademoiselle, doivent être saisis au vol par les ailes pour qu'ils ne tombent pas dans les oreilles des sourds. Par conséquent, lorsque vous vous décidez d'articuler, il est recommandé, dans la mesure du possible, de lever très haut le cou et le menton, de vous élever sur la pointe des pieds, tenez, ainsi, vous voyez... L'ELEVE- Oui, Monsieur. LE PROFESSEUR - Taisez-vous. Restez assise, n'interrompez pas... Et d'émettre les sons très haut et de toute la force de vos poumons associée à celle de vos cordes vocales. Comme ceci : regardez : "Papillon", "Euréka", "Trafalgar", "papi, papa". De cette façon, les sons remplis d'un air chaud plus léger que l'air environnant voltigeront, voltigeront sans plus risquer de tomber dans les oreilles des sourds qui sont les véritables gouffres, les tombeaux des sonorités. Si vous émettez plusieurs sons à une vitesse accélérée, ceux-ci s'agripperont les uns aux autres automatiquement, constituant ainsi des syllabes, des mots, à la rigueur des phrases, c'est-à-dire des groupements plus ou moins importants, des assemblages purement irrationnels de sons, dénués de tout sens, mais justement pour cela capables de se maintenir sans danger à une altitude élevée dans les airs. Seuls, tombent les mots chargés de signification, alourdis par leur sens, qui finissent toujours par succomber, s'écrouler... L'ELEVE - ... dans les oreilles des sourds. LE PROFESSEUR- C'est ça, mais n'interrompez pas... et dans la pire confusion...Ou par crever comme des ballons. Ainsi donc, Mademoiselle...(L'Elève a soudain l'air de souffrir). Qu'avez-vous donc ? L'ELEVE - J'ai mal aux dents, Monsieur. LE PROFESSEUR- Ça n'a pas d'importance. Nous n'allons pas nous arrêter pour si peu de chose. Continuons... L'ELEVE, qui aura l'air de souffrir de plus en plus. - Oui, Monsieur.Question : Quels sont les différents types de comique présents dans la scène ? Justifiez votre réponse.En quoi cet extrait est-il caractéristique du théâtre de l’absurde ?
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LE PROFESSEUR - Toute langue, Mademoiselle, sachez-le, souvenez-vous-en jusqu'à l'heure de votre mort... L'ELEVE - Oh ! Oui, Monsieur, jusqu'à l'heure de ma mort... Oui, Monsieur... LE PROFESSEUR - ...et ceci est encore un principe fondamental, toute langue n'est en somme qu'un langage, ce qui implique nécessairement qu'elle se compose de sons, ou... L'ELEVE - Phonèmes... LE PROFESSEUR - J'allais vous le dire. N'étalez donc pas votre savoir. Ecoutez, plutôt. L'ELEVE - Bien, Monsieur. Oui, Monsieur. LE PROFESSEUR - Les sons, Mademoiselle, doivent être saisis au vol par les ailes pour qu'ils ne tombent pas dans les oreilles des sourds. Par conséquent, lorsque vous vous décidez d'articuler, il est recommandé, dans la mesure du possible, de lever très haut le cou et le menton, de vous élever sur la pointe des pieds, tenez, ainsi, vous voyez... L'ELEVE- Oui, Monsieur. LE PROFESSEUR - Taisez-vous. Restez assise, n'interrompez pas... Et d'émettre les sons très haut et de toute la force de vos poumons associée à celle de vos cordes vocales. Comme ceci : regardez : "Papillon", "Euréka", "Trafalgar", "papi, papa". De cette façon, les sons remplis d'un air chaud plus léger que l'air environnant voltigeront, voltigeront sans plus risquer de tomber dans les oreilles des sourds qui sont les véritables gouffres, les tombeaux des sonorités. Si vous émettez plusieurs sons à une vitesse accélérée, ceux-ci s'agripperont les uns aux autres automatiquement, constituant ainsi des syllabes, des mots, à la rigueur des phrases, c'est-à-dire des groupements plus ou moins importants, des assemblages purement irrationnels de sons, dénués de tout sens, mais justement pour cela capables de se maintenir sans danger à une altitude élevée dans les airs. Seuls, tombent les mots chargés de signification, alourdis par leur sens, qui finissent toujours par succomber, s'écrouler... L'ELEVE - ... dans les oreilles des sourds. LE PROFESSEUR- C'est ça, mais n'interrompez pas... et dans la pire confusion...Ou par crever comme des ballons. Ainsi donc, Mademoiselle...(L'Elève a soudain l'air de souffrir). Qu'avez-vous donc ? L'ELEVE - J'ai mal aux dents, Monsieur. LE PROFESSEUR- Ça n'a pas d'importance. Nous n'allons pas nous arrêter pour si peu de chose. Continuons... L'ELEVE, qui aura l'air de souffrir de plus en plus. - Oui, Monsieur.Question : Quels sont les différents types de comique présents dans la scène ? Justifiez votre réponse.En quoi cet extrait est-il caractéristique du théâtre de l’absurde ?
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Texte de Francis Cabrel :Déjà nos villages s'éloignentQuelques fantômes m'accompagnentY'aura des déserts, des montagnesA traverser jusqu'à l'EspagneEt après... Inch'allahOn a de mauvaises chaussuresL'argent cousu dans nos doubluresLes passeurs doivent nous attendreLe peu qu'on a ils vont le prendreEt après...Est-ce que l'Europe est bien gardée ?Je n'en sais rienEst-ce que les douaniers sont armés ?On verra bienSi on me dit, c'est chacun chez soiMoi je veux bien, sauf que chez moiSauf que chez moi y'a rienPas de salon, pas de cuisineLes enfants mâchent des racinesTout juste un carré de poussièreUn matelas jeté par terreAu dessus... Inch'allahVous vous imaginez peut-êtreQue j'ai fait tous ces kilomètresTout cet espoir, tout ce couragePour m'arrêter contre un grillageEst-ce que l'Europe est bien gardée ?Je n'en sais rienEst-ce que les douaniers vont tirer ?On verra bienSi on me dit, c'est chacun chez soiMoi je veux bien, sauf que chez moiSauf que chez moi y'a rienJe n'en sais rienOn verra bienMoi, je veux bienSauf que chez moi...La moitié d'un échafaudageJ'en demande pas davantageUn rien, une parole, un gesteDonnez-moi tout ce qu'il vous resteEt après...Je n'en sais rienOn verra bienMoi, je veux bienSauf que chez moi...Déjà nos villages s'éloignent...Question 1 :a. Qui l’auteur fait-il parler ? Quel est l’effet produit sur le lecteur ?b. Par quels procédés de style l’auteur traduit-il la pauvreté et le dénuement des immigrés ?c. Quel sentiment le lecteur éprouve-t-il à la lecture du texte ?
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Texte de Francis Cabrel :Déjà nos villages s'éloignentQuelques fantômes m'accompagnentY'aura des déserts, des montagnesA traverser jusqu'à l'EspagneEt après... Inch'allahOn a de mauvaises chaussuresL'argent cousu dans nos doubluresLes passeurs doivent nous attendreLe peu qu'on a ils vont le prendreEt après...Est-ce que l'Europe est bien gardée ?Je n'en sais rienEst-ce que les douaniers sont armés ?On verra bienSi on me dit, c'est chacun chez soiMoi je veux bien, sauf que chez moiSauf que chez moi y'a rienPas de salon, pas de cuisineLes enfants mâchent des racinesTout juste un carré de poussièreUn matelas jeté par terreAu dessus... Inch'allahVous vous imaginez peut-êtreQue j'ai fait tous ces kilomètresTout cet espoir, tout ce couragePour m'arrêter contre un grillageEst-ce que l'Europe est bien gardée ?Je n'en sais rienEst-ce que les douaniers vont tirer ?On verra bienSi on me dit, c'est chacun chez soiMoi je veux bien, sauf que chez moiSauf que chez moi y'a rienJe n'en sais rienOn verra bienMoi, je veux bienSauf que chez moi...La moitié d'un échafaudageJ'en demande pas davantageUn rien, une parole, un gesteDonnez-moi tout ce qu'il vous resteEt après...Je n'en sais rienOn verra bienMoi, je veux bienSauf que chez moi...Déjà nos villages s'éloignent...Question 1:en vous appuyant sur au moins trois indices , vous préciserez a quelle forme d'expression s'apparente ce texte.Question 2:A quel type d'immigration , l'auteur fait-il allusion ?( deux éléments de réponse attendus ). Relevez des éléments du texte pour justifier votre réponse.Question 3: Pourquoi peut-on dire que le titre " african tour " est ironique ?Question 4:Quel sentiment éprouve le lecteur a la lecture du texte ? Quels sont les moyens utilisés pour toucher le lecteur ? ( Vous étudierez le point de vue et le champ lexical.)
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Texte :En approchant de son usine, le père Sorel appela Julien de sa voix de stentor ; personne ne répondit.Il l'aperçût à cinq ou six pieds de haut, à cheval sur l'une des pièces de la toiture. Au lieu de surveiller attentivement l'action de tout le mécanisme, Julien lisait. Rien n'était plus antipathique au vieux Sorel ; il eût peut-être pardonné à Julien sa taille mince, peu propre aux travaux de force, et si différente de celle de ses aînés ; mais cette manie de lecture lui était odieuse, il ne savait pas lire lui-même.Le bruit de la machine empêcha encore Julien d'entendre cet ordre. Son père qui était descendu, ne voulant pas se donner la peine de remonter sur le mécanisme, alla chercher une longue perche pour abattre les noix, et l'en frappa sur l'épaule. À peine Julien fut-il à terre, que le vieux Sorel, le chassant rudement devant lui, le poussa vers la maison. Dieu sait ce qu'il va me faire ! se disait le jeune homme. En passant, il regarda tristement le ruisseau où était tombé son livre ; c'était celui de tous qu'il affectionnait le plus, le Mémorial de Sainte-Hélène.Depuis bien des année julien ne passait peut etre pas une heure de sa vie sans se dire que Bonaparte, lieutenant obscure et sans fortune, s'était fait maitre du monde avec son épiée, cette idée le consolait de ses malheurs qu'il croyait grands, et redoublait de joie quand il en avait.Question: Relevez les passages qui appartiennent au discours. Identifiez le type de discours et justifiez votre réponse.
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[...] Elle songeait quelquefois que c’étaient là pourtant les plus beaux jours de sa vie, la lune de miel, comme on disait. Pour en goûter la douceur, il eût fallu, sans doute, s’en aller vers ces pays à noms sonores où les lendemains de mariage ont de plus suaves paresses ! Dans des chaises de poste, sous des stores de soie bleue, on monte au pas des routes escarpées, écoutant la chanson du postillon, qui se répète dans la montagne avec les clochettes des chèvres et le bruit sourd de la cascade. Quand le soleil se couche, on respire au bord des golfes le parfum des citronniers ; puis, le soir, sur la terrasse des villas, seuls et les doigts confondus, on regarde les étoiles en faisant des projets. Il lui semblait que certains lieux sur la terre devaient produire du bonheur, comme une plante particulière au sol et qui pousse mal tout autre part. Que ne pouvait-elle s’accouder sur le balcon des chalets suisses ou enfermer sa tristesse dans un cottage écossais, avec un mari vêtu d’un habit de velours noir à longues basques, et qui porte des bottes molles, un chapeau pointu et des manchettes !Peut-être aurait-elle souhaité faire à quelqu’un la confidence de toutes ces choses. Mais comment dire un insaisissable malaise, qui change d’aspect comme les nuées, qui tourbillonne comme le vent ? Les mots lui manquaient donc, l’occasion, la hardiesse.Si Charles l’avait voulu cependant, s’il s’en fût douté, si son regard, une seule fois, fût venu à la rencontre de sa pensée, il lui semblait qu’une abondance subite se serait détachée de son cœur, comme tombe la récolte d’un espalier quand on y porte la main. Mais, à mesure que se serrait davantage l’intimité de leur vie ; un détachement intérieur se faisait qui la déliait de lui.La conversation de Charles était plate comme un trottoir de rue, et les idées de tout le monde y défilaient dans leur costume ordinaire, sans exciter d’émotion, de rire ou de rêverie. Il n’avait jamais été curieux, disait-il, pendant qu’il habitait Rouen, d’aller voir au théâtre les acteurs de Paris. Il ne savait ni nager, ni faire des armes, ni tirer le pistolet, et il ne put, un jour, lui expliquer un terme d’équitation qu’elle avait rencontré dans un roman.Un homme, au contraire, ne devait-il pas, tout connaître, exceller en des activités multiples, vous initier aux énergies de la passion, aux raffinements de la vie, à tous les mystères ? Mais il n’enseignait rien, celui-là, ne savait rien, ne souhaitait rien. Il la croyait heureuse ; et elle lui en voulait de ce calme si bien assis, de cette pesanteur sereine, du bonheur même qu’elle lui donnait.[...]Question a. Quels reproches fait-elle à son mari ? Justifiez votre réponse.b. Dans le quatrième paragraphe (lignes 33 à 36), relevez et identifiez deux figures de style qui illustrent son point de vue.
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Texte :[...] Elle songeait quelquefois que c’étaient là pourtant les plus beaux jours de sa vie, la lune de miel, comme on disait. Pour en goûter la douceur, il eût fallu, sans doute, s’en aller vers ces pays à noms sonores où les lendemains de mariage ont de plus suaves paresses ! Dans des chaises de poste, sous des stores de soie bleue, on monte au pas des routes escarpées, écoutant la chanson du postillon, qui se répète dans la montagne avec les clochettes des chèvres et le bruit sourd de la cascade. Quand le soleil se couche, on respire au bord des golfes le parfum des citronniers ; puis, le soir, sur la terrasse des villas, seuls et les doigts confondus, on regarde les étoiles en faisant des projets. Il lui semblait que certains lieux sur la terre devaient produire du bonheur, comme une plante particulière au sol et qui pousse mal tout autre part. Que ne pouvait-elle s’accouder sur le balcon des chalets suisses ou enfermer sa tristesse dans un cottage écossais, avec un mari vêtu d’un habit de velours noir à longues basques, et qui porte des bottes molles, un chapeau pointu et des manchettes !Peut-être aurait-elle souhaité faire à quelqu’un la confidence de toutes ces choses. Mais comment dire un insaisissable malaise, qui change d’aspect comme les nuées, qui tourbillonne comme le vent ? Les mots lui manquaient donc, l’occasion, la hardiesse.Si Charles l’avait voulu cependant, s’il s’en fût douté, si son regard, une seule fois, fût venu à la rencontre de sa pensée, il lui semblait qu’une abondance subite se serait détachée de son cœur, comme tombe la récolte d’un espalier quand on y porte la main. Mais, à mesure que se serrait davantage l’intimité de leur vie ; un détachement intérieur se faisait qui la déliait de lui.La conversation de Charles était plate comme un trottoir de rue, et les idées de tout le monde y défilaient dans leur costume ordinaire, sans exciter d’émotion, de rire ou de rêverie. Il n’avait jamais été curieux, disait-il, pendant qu’il habitait Rouen, d’aller voir au théâtre les acteurs de Paris. Il ne savait ni nager, ni faire des armes, ni tirer le pistolet, et il ne put, un jour, lui expliquer un terme d’équitation qu’elle avait rencontré dans un roman.Un homme, au contraire, ne devait-il pas, tout connaître, exceller en des activités multiples, vous initier aux énergies de la passion, aux raffinements de la vie, à tous les mystères ? Mais il n’enseignait rien, celui-là, ne savait rien, ne souhaitait rien. Il la croyait heureuse ; et elle lui en voulait de ce calme si bien assis, de cette pesanteur sereine, du bonheur même qu’elle lui donnait.[...]Question :a. Comment Emma rêvait-elle de vivre sa lune de miel ? Illustrez votre réponse de relevés précis.b. Où a-t-elle sans doute puisé ces idées ? (Appuyez-vous sur l’avant dernier paragraphe.)c. De quoi l’emploi du pronom indéfini « on » est-il révélateur ?
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Texte :Karl möchte in einer Wohngemeinschaft leben. Er mag das Studentenheim nicht mehr, weil er sein Zimmer zu klein und unpraktisch findet. Sein Leben ist auch eintönig und er fühlt sich oft allein. Er wei aber, dass die Leute in einer Wohngemeinschaft zusammenpassen müssen, dass man sich sympathisch finden muss. Sonst streitet man schnell und das Zusammenleben wird unmöglich. Karl möchte auch eine saubere und ruhige WG, wo er arbeiten kann und wo niemand raucht. Besonders der Preis motiviert Karl: Man teilt die Kosten und man ist auch nicht allein, wenn man von der Uni zurückkommt. Man plaudert, man isst und man putzt zusammen. Die Abende sind lustig und Karl sitzt dann auch nicht mehr allein vor dem Fernseher. In der WG lernen die Bewohner ebenfalls sich zu respektieren. Sie lernen zu teilen und können sich gegenseitig helfen. Für Karl ist die Wohngemeinschaft bestimmt etwas Positives, aber er muss zuerst die richtige WG mit den „idealen“ Leuten finden. Wichtig ist auch, dass die WG in der Nähe der Uni liegt: So kann er morgens gemütlich frühstücken. Hoffentlich existiert diese Traum-WG: Oft hört man nämlich, dass in vielen Wohngemeinschaften das Chaos herrscht! Question : Complétez les énoncés suivants en justifiant le choix de Karl grâce au texte. Citez chaque fois une raison différente. Ergänzen Sie die Sätze. 1. Für Karl ist die WG interessant, weil .................. 2. Karl sucht eine ruhige Wohngemeinschaft, weil .........3. Karl will nicht mehr im Studentenheim wohnen, weil ............4. Er sucht eine WG in der Nähe der Uni, weil...........
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