La Guerre d’Indochine s'est déroulée de 1946 à 1954 en Indochine française, et a opposé les forces du Corps expéditionnaire français en Extrême-Orient (CEFEO) français, soutenu à partir de 1949 (victoire communiste en Chine) et surtout 1950 (guerre de Corée) par les États-Unis, aux forces du Viêt Minh (Front de l'indépendance du Vietnam) nationaliste et communiste, soutenu par la Chine (à partir de 1949) et l'Union soviétique. Elle s'est conclue par la victoire du Viêt Minh, sous la conduite d'Hồ Chí Minh. Celle-ci coincide sensiblement avec le début de la guerre d'Algérie, qui durera huit ans elle aussi, et qui a peut-être été encouragée par cette défaite coloniale de la France. Elle est la première d'une suite de trois guerres qui se sont déroulées sur les territoires de l'ancienne Indochine française : elle a été suivie par la Guerre du Viêt Nam, puis par la Guerre sino-vietnamienne. Ces deux derniers conflits sont parfois appelés, respectivement, 2e et 3e guerres d’Indochine. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, la République démocratique du Viêt Nam est créée et son indépendance proclamée par Hô Chi Minh le 2 septembre 1945 à Hanoï en présence de Bao Dai, ancien et dernier Empereur du Viêt Nam, mais la France, récemment libérée, tente de rétablir son autorité sur l'Indochine française pour reconstituer l'ancien Empire sous la nouvelle appellation d'Union française. Les négociations entre le gouvernement du Viêt Nam, que la France ne reconnaît pas en tant que tel, et celui de la France traînent en longueur, celle-ci étant réticente - en dépit des recommandations du Général Leclerc - à reconnaître au Viêt Nam son indépendance dans le cadre de L'Union française, pour des raisons de politique intérieure. Des incidents de plus en plus sérieux opposent les forces vietminh aux forces militaires françaises. À la suite du bombardement du port de Haiphong le 23 novembre 1946 par la Marine française, qui marque un revirement complet de la politique de la France à l'égard de la République démocratique du Viêt Nam, une insurrection contrôlée par le Viêt Minh éclate le 19 décembre 1946. Celle-ci se transforme en une guérilla menée contre l'armée française, puis en un véritable conflit, opposant deux armées, lorsque le Viêt Minh reçoit le soutien logistique et matériel de la Chine en 1949 et la France celui des États-Unis. Alors que cette "sale guerre" est de plus en plus impopulaire en métropole française, comme l'atteste les manifestations et actes de sabotage dont l'Affaire Henri Martin est la plus emblématique, c'est en 1954 que la Bataille de Diên Biên Phu scelle la défaite de la France et l'oblige à se retirer de l'Indochine, en laissant sa place aux États-Unis.
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La Guerre d’Indochine s'est déroulée de 1946 à 1954 en Indochine française, et a opposé les forces du Corps expéditionnaire français en Extrême-Orient (CEFEO) français, soutenu à partir de 1949 (victoire communiste en Chine) et surtout 1950 (guerre de Corée) par les États-Unis, aux forces du Viêt Minh (Front de l'indépendance du Vietnam) nationaliste et communiste, soutenu par la Chine (à partir de 1949) et l'Union soviétique. Elle s'est conclue par la victoire du Viêt Minh, sous la conduite d'Hồ Chí Minh. Celle-ci coincide sensiblement avec le début de la guerre d'Algérie, qui durera huit ans elle aussi, et qui a peut-être été encouragée par cette défaite coloniale de la France. Elle est la première d'une suite de trois guerres qui se sont déroulées sur les territoires de l'ancienne Indochine française : elle a été suivie par la Guerre du Viêt Nam, puis par la Guerre sino-vietnamienne. Ces deux derniers conflits sont parfois appelés, respectivement, 2e et 3e guerres d’Indochine. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, la République démocratique du Viêt Nam est créée et son indépendance proclamée par Hô Chi Minh le 2 septembre 1945 à Hanoï en présence de Bao Dai, ancien et dernier Empereur du Viêt Nam, mais la France, récemment libérée, tente de rétablir son autorité sur l'Indochine française pour reconstituer l'ancien Empire sous la nouvelle appellation d'Union française. Les négociations entre le gouvernement du Viêt Nam, que la France ne reconnaît pas en tant que tel, et celui de la France traînent en longueur, celle-ci étant réticente - en dépit des recommandations du Général Leclerc - à reconnaître au Viêt Nam son indépendance dans le cadre de L'Union française, pour des raisons de politique intérieure. Des incidents de plus en plus sérieux opposent les forces vietminh aux forces militaires françaises. À la suite du bombardement du port de Haiphong le 23 novembre 1946 par la Marine française, qui marque un revirement complet de la politique de la France à l'égard de la République démocratique du Viêt Nam, une insurrection contrôlée par le Viêt Minh éclate le 19 décembre 1946. Celle-ci se transforme en une guérilla menée contre l'armée française, puis en un véritable conflit, opposant deux armées, lorsque le Viêt Minh reçoit le soutien logistique et matériel de la Chine en 1949 et la France celui des États-Unis. Alors que cette "sale guerre" est de plus en plus impopulaire en métropole française, comme l'atteste les manifestations et actes de sabotage dont l'Affaire Henri Martin est la plus emblématique, c'est en 1954 que la Bataille de Diên Biên Phu scelle la défaite de la France et l'oblige à se retirer de l'Indochine, en laissant sa place aux États-Unis.