Le mariage ne commence qu’en fin d’après-midi, mais déjà tout semble aller si vite. Ce jour-là, nous ne verrons presque pas la mariée avant l’entrée de reine qu’elle fera en plein milieu de la fête, alors que le soleil se sera déjà couché.
Mais il reste quelques heures avant le grand événement, et je commence la journée comme il se doit : en dégustant chaque bouchée de ces excellentes crêpes marocaines.
L’organisation est le maître-mot dans la maison et, après avoir couru partout pendant la matinée, la mère de la mariée nous emmène dans un salon de beauté pour se faire coiffer. Même rituel qu’hier, mais pas dans le même salon. Celui-ci, il est plus au goût du jour, et on nous offre un thé à l’arrivée. Il est rempli de monde, mais ce ne sont que des apprenties, qui scruteront chaque mouvement de celle qui nous coiffera, et chacun des nôtres par la même occasion.
Aujourd’hui, pas de robe marocaine pour nous, nous portons toutes la robe que nous avions emportée dans nos valises. La mienne est une longue robe bleu nuit aux bras couverts de dentelles que j’ai commandée sur internet et qui, par chance, me va comme un gant.
Le mariage a lieu à une heure de là et, comme hier, nous prenons la route avec, paraît-il, un peu de retard.
***
Aujourd’hui, c’est apparemment le vrai jour de fête. Les papiers du mariage ont été signés la veille, et il n’y a plus qu’à célébrer l’union.
La salle qu’ils ont louée pour l’occasion est superbement décorée. Ici, il n’est plus question de la multitude de coussins colorés d’hier. Les murs sont blancs, de grandes tables rondes ont été dressées, couvertes d’une nappe d’un blanc immaculé et d’une multitude d’assiettes blanches bordées d’arabesques dorées. Au centre de la pièce, posé devant l’un des murs, se trouve un grand fauteuil destiné aux mariés. Disposé sur une estrade pour s’assurer que tout le monde puisse bien les voir, il deviendra leur trône pour la soirée.Le marié nous accueille et nous guide vers la table que nous partagerons avec des membres de la famille de la mariée.
Comme hier, nous discutons, nous faisons connaissance avec d’autres invités et nous grignotons les petites choses jolies et délicieuses qui nous passent sous la main.
Comme hier, les femmes sont toutes vêtues de robes traditionnelles magnifiques et j’admire toutes celles que mes yeux croisent.
Comme hier, aussi, la mariée se fait attendre. Ce soir, elle fera quatre apparitions spectaculaires à différents moments de la soirée, mais je ne le sais pas encore.
***
Ça fait sûrement plus d’une heure que nous sommes là quand elle se montre enfin. Vêtue d’une jolie robe traditionnelle bleu clair et or, un voile accroché dans les cheveux, c’est assise sur une chaise à porteurs qu’elle fait son entrée dans la salle. Très vite, les cris et les applaudissements viennent se mêler à la musique marocaine qui retentit dans toute la pièce. Les porteurs la feront passer et repasser plusieurs fois au milieu de la foule animée, jusqu’à finalement poser la chaise pour qu’elle puisse en sortir. Elle grimpera alors les quelques marches qui l’éloignent du marié et du fauteuil qu’ils partageront pendant la soirée. Comme tous les autres invités, nous en profiterons pour aller faire une photo avec eux.
Et puis, comme plusieurs fois pendant la soirée, elle s’éclipsera en silence pour revenir plus tard sous les applaudissements, les danses, la musique et les cris de joie.
La deuxième fois, elle apparait assise sur une autre chaise à porteurs, vêtue d’une tenue blanc et or et coiffée d’une énorme coiffe traditionnelle marocaine dans les mêmes tons qui ne laisse apparaître que son visage souriant. Cette fois-là, on fait la fête pour son mari aussi, assis sur une autre chaise à porteurs. Ceux-ci les font circuler autour de la salle au rythme de la musique pendant de longues minutes jusqu’à, enfin, poser les chaises pour les laisser s’asseoir sur le fauteuil qui les attend.
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Le mariage ne commence qu’en fin d’après-midi, mais déjà tout semble aller si vite. Ce jour-là, nous ne verrons presque pas la mariée avant l’entrée de reine qu’elle fera en plein milieu de la fête, alors que le soleil se sera déjà couché.
Mais il reste quelques heures avant le grand événement, et je commence la journée comme il se doit : en dégustant chaque bouchée de ces excellentes crêpes marocaines.
L’organisation est le maître-mot dans la maison et, après avoir couru partout pendant la matinée, la mère de la mariée nous emmène dans un salon de beauté pour se faire coiffer. Même rituel qu’hier, mais pas dans le même salon. Celui-ci, il est plus au goût du jour, et on nous offre un thé à l’arrivée. Il est rempli de monde, mais ce ne sont que des apprenties, qui scruteront chaque mouvement de celle qui nous coiffera, et chacun des nôtres par la même occasion.
Aujourd’hui, pas de robe marocaine pour nous, nous portons toutes la robe que nous avions emportée dans nos valises. La mienne est une longue robe bleu nuit aux bras couverts de dentelles que j’ai commandée sur internet et qui, par chance, me va comme un gant.
Le mariage a lieu à une heure de là et, comme hier, nous prenons la route avec, paraît-il, un peu de retard.
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Aujourd’hui, c’est apparemment le vrai jour de fête. Les papiers du mariage ont été signés la veille, et il n’y a plus qu’à célébrer l’union.
La salle qu’ils ont louée pour l’occasion est superbement décorée. Ici, il n’est plus question de la multitude de coussins colorés d’hier. Les murs sont blancs, de grandes tables rondes ont été dressées, couvertes d’une nappe d’un blanc immaculé et d’une multitude d’assiettes blanches bordées d’arabesques dorées. Au centre de la pièce, posé devant l’un des murs, se trouve un grand fauteuil destiné aux mariés. Disposé sur une estrade pour s’assurer que tout le monde puisse bien les voir, il deviendra leur trône pour la soirée.Le marié nous accueille et nous guide vers la table que nous partagerons avec des membres de la famille de la mariée.
Comme hier, nous discutons, nous faisons connaissance avec d’autres invités et nous grignotons les petites choses jolies et délicieuses qui nous passent sous la main.
Comme hier, les femmes sont toutes vêtues de robes traditionnelles magnifiques et j’admire toutes celles que mes yeux croisent.
Comme hier, aussi, la mariée se fait attendre. Ce soir, elle fera quatre apparitions spectaculaires à différents moments de la soirée, mais je ne le sais pas encore.
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Ça fait sûrement plus d’une heure que nous sommes là quand elle se montre enfin. Vêtue d’une jolie robe traditionnelle bleu clair et or, un voile accroché dans les cheveux, c’est assise sur une chaise à porteurs qu’elle fait son entrée dans la salle. Très vite, les cris et les applaudissements viennent se mêler à la musique marocaine qui retentit dans toute la pièce. Les porteurs la feront passer et repasser plusieurs fois au milieu de la foule animée, jusqu’à finalement poser la chaise pour qu’elle puisse en sortir. Elle grimpera alors les quelques marches qui l’éloignent du marié et du fauteuil qu’ils partageront pendant la soirée. Comme tous les autres invités, nous en profiterons pour aller faire une photo avec eux.
Et puis, comme plusieurs fois pendant la soirée, elle s’éclipsera en silence pour revenir plus tard sous les applaudissements, les danses, la musique et les cris de joie.
La deuxième fois, elle apparait assise sur une autre chaise à porteurs, vêtue d’une tenue blanc et or et coiffée d’une énorme coiffe traditionnelle marocaine dans les mêmes tons qui ne laisse apparaître que son visage souriant. Cette fois-là, on fait la fête pour son mari aussi, assis sur une autre chaise à porteurs. Ceux-ci les font circuler autour de la salle au rythme de la musique pendant de longues minutes jusqu’à, enfin, poser les chaises pour les laisser s’asseoir sur le fauteuil qui les attend.