Après avoir présenté les documents, montrez leur apport à la compréhension de la fracture urbaine en France.
Document 1 :
Quartiers aisés, quartiers populaires et gentrification* à Paris
*La gentrification est le processus de remplacement des classes sociales populaires par des classes sociales moyennes ou supérieures dans un espace urbain.
Document 2 :
Analyses des inégalités dans l’agglomération et l’aire urbaine de Lyon
« L’aire urbaine est un territoire qui produit des inégalités fortes, voire de la ségrégation. En effet, comme au plan national, l’agglomération lyonnaise et son aire urbaine ont connu depuis de nombreuses années des déséquilibres sociaux et économiques qui se traduisent fortement sur le plan spatial, et qui sont en lien avec le problème de la ségrégation sociale et territoriale. Le renforcement des tendances ségrégatives entre les communes qui accueillent les populations les plus riches et celles qui accueillent les populations les plus pauvres est effectif.
La plus forte différenciation sociale et économique existante est celle entre l’ouest et l’est au sein de l’agglomération lyonnaise et dans l’aire urbaine. L’observation de la distribution spatiale des catégories socioprofessionnelles, des revenus, etc. a montré que certains territoires sespécialisent dans l’accueil de certaines strates de population. Cette «spécialisation sociale » s’est convertie en ségrégation socio-spatiale et économique par la conjonction des handicaps cumulatifs touchant les revenus des ménages, les coûts du logement (y compris les niveaux de remboursement des prêts) et l’accès aux équipements de services et aux infrastructures.»
Extraits de la synthèse de recherche du PUCA (Plan Urbanisme Construction
Architecture, service interministériel rattaché à la Direction générale de l’Aménagement du Logement, créé en 1998) : « Différences et inégalités territoriales, quel lien avec la mobilité ? Réalités et perceptions vues à travers la planification et les discours d’acteurs dans l’aire urbaine de Lyon », février 2002
Conseils
Le document
Les deux documents reflètent la même réalité : la ségrégation sociospatiale à Paris ou à Lyon. Le premier document ajoute cependant une information supplémentaire au phénomène : les progrès de la gentrification dans les centres-villes c’est-à-dire le processus de remplacement progressif des catégories populaires par des couches sociales moyennes ou supérieures dans un espace urbain (littéralement le mot d’origine anglaise signifie embourgeoisement). Mais le deuxième est plus précis sur les facteurs des inégalités socio-spatiales. Les deux documents sont donc très complémentaires.
On peut ici les analyser en deux ou trois temps. D’abord, décrire le phénomène en s’appuyant principalement sur le schéma parisien (mais pas seulement) : dans les deux villes, la répartition des classes sociales dans l’espace urbain se traduit par une forte opposition Est-Ouest, à l’Ouest les quartiers riches, à l’Est, les quartiers populaires. Ensuite, l’expliquer en utilisant surtout le texte sur Lyon (mais pas seulement) : les classes défavorisées cumulent les handicaps (faibles revenus, difficultés d’accession à la propriété) et se concentrent dans les quartiers les plus denses en logements sociaux ou moins chers pour les accédants à la propriété,les classes sociales plus aisées pratiquent des stratégies d’évitement résidentiel (des quartiers populaires) ou les conquièrent peu à peu grâce à leur pouvoirs d’achat élevé, les comportements communautaristes de certaines populations issues de l’immigration débouchent parfois sur un processus de ghettoïsation (regroupement des habitants sur une base ethno-sociale) ; ces phénomènes résultent tous des inégalités sociales et d’une logique d’entre soi plus moins choisie. Il est possible, même si cela n’est pas exiger dans la consigne, de pointer dans un troisième temps, les lacunes des documents, à condition qu’elles soient en relation avec le sujet, par exemple en envisageant les mesures prises pour corriger ou atténuer la fracture urbaine ignorées par les documents. Ce dernier point peut-être traité dans une troisième partie ou bien, plus rapidement, en fin de conclusion.
Rappels de méthode
L’analyse doit s’ouvrir par une introduction où l’on présente rapidement les documents (en insistant ici sur leur différence de forme et leur complémentarité sur le fond, avant d’évoquer leur intérêt pour la question et d’annoncer le plan. Elle doit se terminer par une conclusion qui comprend un rappel des idées principales extraites du document.
Il faut tout au long du devoir faire référence aux documents, l’idéal étant de partir des documents, au début de chaque partie, en les citant ou les décrivant, pour ensuite les expliquer (ou les critiquer au besoin) à l’aide de ses connaissances. Les éléments des documents utilisés dans l’analyse apparaissent en gras.
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Je n'ai pas pu faire tout ton devoir, mais je t'ai fait un plan grace au tien car tu as toutes les infos dans ton devoirs mais aussi dans tes cours que je n'ai pas... Il te suffit de développer les différentes parties (voir pieces jointe) pour faire ce travail.... J'ai fait de mon mieux mais cela demande beaucoup de temps.... courage, avec mon plan je pense que tu vas y arriver.