PRESSENaissance et développement de la presse écrite
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L'ère des grands journaux et des grands magazines : 1870-1950
Dans les pays occidentaux, la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle furent l'âge d'or de la presse, même si sur le continent européen les deux guerres mondiales ont porté de graves coups à sa prospérité et à son prestige. La presse jouissait enfin de sa pleine liberté. Les gouvernements avaient renoncé à vouloir contrôler les journaux : ils avaient compris qu'à comprimer le quatrième pouvoir on accroissait finalement sa puissance (déjà Renaudot avait écrit en 1632 : « le commerce de mes Nouvelles ne s'est jamais pu défendre : il tient en cela de la nature des torrents qu'il se grossit de la résistance »). En accordant aux journaux l'impunité et en laissant jouer la concurrence, on diluait leur influence : le laisser-dire étant enfin reconnu sans danger pour la stabilité politique et pour l'équilibre social. Les nuances mêmes qui séparaient les législations libérales étaient finalement secondaires ; le pragmatisme britannique, le renvoi des journaux au droit commun et à la réglementation corporatiste aux États-Unis, l'adoption d'une législation spécifique, comme celle de 1881 en France, aboutissaient au même résultat : accorder à la presse la licence de tout dire et de rechercher sa clientèle sans entrave.
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L'ère des grands journaux et des grands magazines : 1870-1950
Dans les pays occidentaux, la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle furent l'âge d'or de la presse, même si sur le continent européen les deux guerres mondiales ont porté de graves coups à sa prospérité et à son prestige. La presse jouissait enfin de sa pleine liberté. Les gouvernements avaient renoncé à vouloir contrôler les journaux : ils avaient compris qu'à comprimer le quatrième pouvoir on accroissait finalement sa puissance (déjà Renaudot avait écrit en 1632 : « le commerce de mes Nouvelles ne s'est jamais pu défendre : il tient en cela de la nature des torrents qu'il se grossit de la résistance »). En accordant aux journaux l'impunité et en laissant jouer la concurrence, on diluait leur influence : le laisser-dire étant enfin reconnu sans danger pour la stabilité politique et pour l'équilibre social. Les nuances mêmes qui séparaient les législations libérales étaient finalement secondaires ; le pragmatisme britannique, le renvoi des journaux au droit commun et à la réglementation corporatiste aux États-Unis, l'adoption d'une législation spécifique, comme celle de 1881 en France, aboutissaient au même résultat : accorder à la presse la licence de tout dire et de rechercher sa clientèle sans entrave.