Bonjour, j'ai une dissertation avec comme problematique "La fonction de l'art est-elle uniquement de décrire la réalité ?"
Je suis un peu perdu pour nourrir mes axes qui sont: I. Certes l'art a pour fonction de décrire la réalité, II. Mais, l'art a aussi pour fonction de representer la fiction. J'aimerais quelques phrase a mettre et des idées svp
Il est important de préciser que chaque œuvre, quel que soit son genre, est considérée comme engagée puisqu’elle offre une certaine vision concrète du monde et qu’elle donne du sens au réel. Que ce soit un conte ou une fable par leur morale, un roman par son dialogue d’idées ou encore une lettre ouverte, tous peuvent présenter une forme d’engagement dans leur rédaction. De même l’essai, ouvrage qui confronte des opinions et expose un point de vue personnel sur un thème précis, est extrêmement politisé. Prenons l’exemple du célèbre Camus : son essai philosophique "L’Homme révolté" décrit la soumission abusive de certaines catégories de personnes. L’auteur essaie de justifier la rébellion chez un opprimé et prend parti de ce dernier. Effectivement, il sous-entend adroitement que l’oppressé doit défendre ses droits et sa personne, qu’il doit se battre, s’affirmer pour supprimer cette autorité factice, donnant ainsi au lecteur l’envie de participer de sa propre personne à cette révolte, de contribuer à la mise en place d’un monde plus juste. Cependant, il serait alors en droit de se demander si le récit fictif, puisqu’il n’est pas définit dans la réalité, peut aussi présenter une forme d’engagement et susciter une controverse. Sans aucun doute, la réponse est oui. Il est certain que la fiction a souvent été utilisée pour faire admettre une réalité de façon plaisante, le but étant d’emmener le lecteur dans un monde imaginaire codifié différemment pour qu’il puisse s’interroger sur son propre mode de vie.
La littérature est souvent utilisée pour mobiliser et soulever une population, étant l’un des arts les plus communicatifs et qui influence le plus les mentalités. Effectivement, une œuvre engagée peut avoir un impact social très important comme l’a prouvé Zola. Ce dernier, à l’origine d’une production devenue incontournable, a énormément fait évoluer les mœurs de son époque avec la très célèbre lettre ouverte J’accuse… ! Qui fit éclater la vérité au sein de l’affaire Dreyfus. Grâce à cette œuvre et à elle seule, le coup monté par Esterhazy et quelques autres militaires fut découvert et Dreyfus, innocent, fut libéré. C’est un texte d’indignation pure et de liberté qui s’inscrit dans les grands moments de la conscience humaine. Beaucoup d’autres œuvres littéraires ont marquées un tournant dans des idéologies, des débats ou encore des réformes comme, par exemple, Le Dernier Jour d’un condamné de Victor Hugo traitant de la peine de mort.
On a toujours utilisé l'art dans un but précis et ce quelque que soit le genre littéraire auquel appartient une œuvre ou son contexte historique. Le plus souvent elle a fait bouger l’histoire et la mentalité de l’Homme en lui apportant, de par son engagement, lumière et en l’encourageant à se rebeller. Cependant, celle-ci ne porte pas nécessairement de message particulier et peut être utilisée simplement d’un point de vue objectif pour émouvoir le lecteur.
L'art à toujours été considéré comme un élément majeur de la société et ce, peu importe l’époque. Instrument de plaisir, il incite à une certaine forme de rêverie, nous amuse parfois mais avant tout nous passionne. En effet, l'art n’est pas forcément porteur d’un message ou d’une idée, il peut amplement se suffire à lui-même et juste divertir un public. C’est la théorie de "l’art pour l’art" que soutiendra d’ailleurs Théophile Gaultier. La poésie, par exemple, en est un parfait aperçu. En effet, avec les rythmes et les différents procédés stylistiques employés par l’auteur, celui-ci va pouvoir raconter une histoire de façon agréable et émouvante sans y glisser un message particulier. Il n’y a alors dans son œuvre nul autre but que de sensibiliser le lecteur à la beauté d’un poème. Ainsi Paul Verlaine (tout comme Rimbaud et Gaultier), dans son sonnet Après trois ans, décrit les souvenirs que lui évoque son jardin d’enfance sans aucun engagement politique ou social. La littérature peut donc être simplement conçue comme un moyen de divertir le lecteur, un moyen propice à l’évasion et non comme une œuvre engagée.
D’autre part, l'art peut ne pas être une marque de subjectivité mais simplement un constat, un rapport de faits tout ce qu’il y a de plus objectif. Les naturalistes d’ailleurs s’engagent à ne montrer le monde que tel qu’il est, ni plus ni moins, à rapporter de manière neutre et logique des événements actuels dont ils ont été témoins. Faisant du monde ouvrier leur sujet de prédilection, beaucoup d’œuvres, comme celles de Zola sur les miniers, font réfléchir sans même défendre aucune cause, en témoignant simplement plaisamment de leur époque, comme un artiste peindrait un paysage sans y glisser sa touche personnelle. Ainsi, la littérature peut n’être qu’une sorte de photo, une peinture objective de la société et du monde réel tel qu’on le voit et non tel qu’on pourrait se l’imaginer.
0 votes Thanks 0
sassou42
Merci beaucoup mais je ne comprends pas trop les noms des parties
sassou42
I. L'art a pour fonction de décrire la réalité a) CAR ELLE IMITE LA REALITE EXTERIEURE ET INTERIEURE comme dans le portrait réaliste d'innoncent X de Diego Valesquez et en b) CAR ELLE PEUT REPRESENTER LA BEAUTE DE LA REALITE ET DE LA METTRE EN VALEUR comme dans le poeme de Du Bellay "heureux qui comme Ulysse"
sassou42
vous pensez que sa peut bien le faire comme ça ?
sassou42
et en c) CAR ELLE MONTRE L'ATROCITE DE LA REALITE comme dans le tableau La Guerre D'Otto Dix et en II. L'art peut aussi représenter la fiction a) POUR ECHAPPER A LA REALITE (je n'ai toujours pas d'exemple) et en b) POUR DIVERTIR LE PUBLIC
Lista de comentários
Verified answer
Bonjour
Il est important de préciser que chaque œuvre, quel que soit son genre, est considérée comme engagée puisqu’elle offre une certaine vision concrète du monde et qu’elle donne du sens au réel. Que ce soit un conte ou une fable par leur morale, un roman par son dialogue d’idées ou encore une lettre ouverte, tous peuvent présenter une forme d’engagement dans leur rédaction. De même l’essai, ouvrage qui confronte des opinions et expose un point de vue personnel sur un thème précis, est extrêmement politisé. Prenons l’exemple du célèbre Camus : son essai philosophique "L’Homme révolté" décrit la soumission abusive de certaines catégories de personnes. L’auteur essaie de justifier la rébellion chez un opprimé et prend parti de ce dernier. Effectivement, il sous-entend adroitement que l’oppressé doit défendre ses droits et sa personne, qu’il doit se battre, s’affirmer pour supprimer cette autorité factice, donnant ainsi au lecteur l’envie de participer de sa propre personne à cette révolte, de contribuer à la mise en place d’un monde plus juste. Cependant, il serait alors en droit de se demander si le récit fictif, puisqu’il n’est pas définit dans la réalité, peut aussi présenter une forme d’engagement et susciter une controverse. Sans aucun doute, la réponse est oui. Il est certain que la fiction a souvent été utilisée pour faire admettre une réalité de façon plaisante, le but étant d’emmener le lecteur dans un monde imaginaire codifié différemment pour qu’il puisse s’interroger sur son propre mode de vie.
La littérature est souvent utilisée pour mobiliser et soulever une population, étant l’un des arts les plus communicatifs et qui influence le plus les mentalités. Effectivement, une œuvre engagée peut avoir un impact social très important comme l’a prouvé Zola. Ce dernier, à l’origine d’une production devenue incontournable, a énormément fait évoluer les mœurs de son époque avec la très célèbre lettre ouverte J’accuse… ! Qui fit éclater la vérité au sein de l’affaire Dreyfus. Grâce à cette œuvre et à elle seule, le coup monté par Esterhazy et quelques autres militaires fut découvert et Dreyfus, innocent, fut libéré. C’est un texte d’indignation pure et de liberté qui s’inscrit dans les grands moments de la conscience humaine. Beaucoup d’autres œuvres littéraires ont marquées un tournant dans des idéologies, des débats ou encore des réformes comme, par exemple, Le Dernier Jour d’un condamné de Victor Hugo traitant de la peine de mort.
On a toujours utilisé l'art dans un but précis et ce quelque que soit le genre littéraire auquel appartient une œuvre ou son contexte historique. Le plus souvent elle a fait bouger l’histoire et la mentalité de l’Homme en lui apportant, de par son engagement, lumière et en l’encourageant à se rebeller. Cependant, celle-ci ne porte pas nécessairement de message particulier et peut être utilisée simplement d’un point de vue objectif pour émouvoir le lecteur.
L'art à toujours été considéré comme un élément majeur de la société et ce, peu importe l’époque. Instrument de plaisir, il incite à une certaine forme de rêverie, nous amuse parfois mais avant tout nous passionne. En effet, l'art n’est pas forcément porteur d’un message ou d’une idée, il peut amplement se suffire à lui-même et juste divertir un public. C’est la théorie de "l’art pour l’art" que soutiendra d’ailleurs Théophile Gaultier. La poésie, par exemple, en est un parfait aperçu. En effet, avec les rythmes et les différents procédés stylistiques employés par l’auteur, celui-ci va pouvoir raconter une histoire de façon agréable et émouvante sans y glisser un message particulier. Il n’y a alors dans son œuvre nul autre but que de sensibiliser le lecteur à la beauté d’un poème. Ainsi Paul Verlaine (tout comme Rimbaud et Gaultier), dans son sonnet Après trois ans, décrit les souvenirs que lui évoque son jardin d’enfance sans aucun engagement politique ou social. La littérature peut donc être simplement conçue comme un moyen de divertir le lecteur, un moyen propice à l’évasion et non comme une œuvre engagée.
D’autre part, l'art peut ne pas être une marque de subjectivité mais simplement un constat, un rapport de faits tout ce qu’il y a de plus objectif. Les naturalistes d’ailleurs s’engagent à ne montrer le monde que tel qu’il est, ni plus ni moins, à rapporter de manière neutre et logique des événements actuels dont ils ont été témoins. Faisant du monde ouvrier leur sujet de prédilection, beaucoup d’œuvres, comme celles de Zola sur les miniers, font réfléchir sans même défendre aucune cause, en témoignant simplement plaisamment de leur époque, comme un artiste peindrait un paysage sans y glisser sa touche personnelle. Ainsi, la littérature peut n’être qu’une sorte de photo, une peinture objective de la société et du monde réel tel qu’on le voit et non tel qu’on pourrait se l’imaginer.