Balthazar ne descendit pas. Lassée de l’attendre, Marguerite monta au laboratoire. En entrant, elle vit son père au milieu d’une pièce immense, fortement éclairée, garnie de machines et de verreries poudreuses ; çà et là, des livres, des tables encombrées de produits étiquetés, numérotés. Partout le désordre qu’entraîne la préoccupation du savant y froissait les habitudes flamandes. Cet ensemble de matras, de cornues, de métaux, de cristallisations fantasquement colorées, d’échantillons accrochés aux murs, ou jetés sur des fourneaux (énumération/accumulation) , était dominé par la figure de Balthazar Claës qui, sans habit, les bras nus comme ceux d’un ouvrier (comparaison) , montrait sa poitrine couverte de poils blanchis comme ses cheveux (comparaison) . Ses yeux horriblement fixes ne quittèrent pas une machine pneumatique. Le récipient de cette machine était coiffé d’une lentille formée par de doubles verres convexes dont l’intérieur était plein d’alcool et qui réunissait les rayons du soleil entrant alors par l’un des compartiments de la rose du grenier(métaphore) . Le récipient, dont le plateau était isolé, communiquait avec les fils d’une immense pile de Volta. Lemulquinier occupé à faire mouvoir le plateau de cette machine montée sur un axe mobile, afin de toujours maintenir la lentille dans une direction perpendiculaire aux rayons du soleil, se leva, la face noire de poussière, et dit : « Ah ! mademoiselle, n’approchez pas ! » L’aspect de son père qui, presque agenouillé devant sa machine, recevait d’aplomb la lumière du soleil et dont les cheveux épars ressemblaient à des fils d’argent (comparaison) , son crâne bossué, son visage contracté par une attente affreuse, la singularité des objets qui l’entouraient, l’obscurité (énumération) dans laquelle se trouvaient les parties de ce vaste grenier d’où s’élançaient des machines bizarres, tout contribuait à frapper Marguerite qui se dit avec terreur. « Mon père est fou ! "
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Balthazar ne descendit pas. Lassée de l’attendre, Marguerite monta au laboratoire. En entrant, elle vit son père au milieu d’une pièce immense, fortement éclairée, garnie de machines et de verreries poudreuses ; çà et là, des livres, des tables encombrées de produits étiquetés, numérotés. Partout le désordre qu’entraîne la préoccupation du savant y froissait les habitudes flamandes. Cet ensemble de matras, de cornues, de métaux, de cristallisations fantasquement colorées, d’échantillons accrochés aux murs, ou jetés sur des fourneaux (énumération/accumulation) , était dominé par la figure de Balthazar Claës qui, sans habit, les bras nus comme ceux d’un ouvrier (comparaison) , montrait sa poitrine couverte de poils blanchis comme ses cheveux (comparaison) . Ses yeux horriblement fixes ne quittèrent pas une machine pneumatique. Le récipient de cette machine était coiffé d’une lentille formée par de doubles verres convexes dont l’intérieur était plein d’alcool et qui réunissait les rayons du soleil entrant alors par l’un des compartiments de la rose du grenier(métaphore) . Le récipient, dont le plateau était isolé, communiquait avec les fils d’une immense pile de Volta. Lemulquinier occupé à faire mouvoir le plateau de cette machine montée sur un axe mobile, afin de toujours maintenir la lentille dans une direction perpendiculaire aux rayons du soleil, se leva, la face noire de poussière, et dit : « Ah ! mademoiselle, n’approchez pas ! » L’aspect de son père qui, presque agenouillé devant sa machine, recevait d’aplomb la lumière du soleil et dont les cheveux épars ressemblaient à des fils d’argent (comparaison) , son crâne bossué, son visage contracté par une attente affreuse, la singularité des objets qui l’entouraient, l’obscurité (énumération) dans laquelle se trouvaient les parties de ce vaste grenier d’où s’élançaient des machines bizarres, tout contribuait à frapper Marguerite qui se dit avec terreur. « Mon père est fou ! "