A.Humboldt rencontre Georg Försterqui était équipier du voyage de Cook entre 1772 et 1775. Excité par cette expédition dans le Pacifique, il se prépare à ''un grand voyage vers les tropiques « dont les buts doivent être si variés ».
(1) Dans Essai sur la géographie des plantes-Paris-1805 préface pageVI
(2) Dans Voyage au Nouveau Continent Tome 1er Paris 1814- Relation Historique.
C'est un peu le hasard qui l'amène aux Amériques. En effet, après plusieurs départs manqués, un premier organisé par le Directoire en 1798 pour explorer l'Amérique du Sud, la Guinée et Madagascar, puis un second pour un tour du monde avec le capitaine Baudin, à cause d'un refus d'embarquer à Marseille afin d'explorer l'Atlas ( pour des problèmes politiques en Algérie), qu'enfin Humboldt se décide de partir vers l' Espagne pour parvenir à ses fins.
Jusqu'alors, les quelques expéditions effectuées autour du monde sont à dominantes politiques et économiques. Le contexte intellectuel de l'époque est celui du siècle des Lumières. Humboldt est membre d'une élite intellectuelle de savants européens, et de surcroît diplomate polyglotte, ce qui lui permet de se faire connaître notamment auprès de la cour du roi charles IV d'Espagne et d'obtenir l'autorisation de visites des colonies sud-américaines espagnoles.
Pendant les six années précédant son voyage, Humboldt prépare scrupuleusement sa future aventure : Il a lu les récits d'aventure publiés dont celui de M de Saussure, et par ses connaissances notamment en géologie, en sciences naturelles, physique, chimie; il devient « passionnément amoureux de la botanique ». La renconte, par hasard, à Paris, d' Aimé Bonpland, alors jeune chirurgien mais déjà bien compétent en botanique le conforte dans son entreprise.
« Je m'étois proposé un double but dans le voyage dont je publie aujourd'hui la relation historique. Je désirois connoître les pays que j'ai visités, et recueillir des faits propres à répandre du jour sur une science qui est à peine ébauchée, et que l'on désigne assez vaguement par les noms de Physique du monde, de Théorie de la terre , ou de Géographie physique »
Dans Voyage au Nouveau Continent Tome 1er Paris 1814- Relation Historique.
A. Humboldt envisage alors un nouvelle façon de voyager : non pas seulement observer et noter mais établir des relations entre ces données : c'est déjà une nouvelle approche du voyage avec un volet scientifique et d'autre part une approche pluridisciplinaire qui sont ainsi initiés.
« Les progrès de la géographie des végétaux dépendent en grande partie de ceux de la botanique descriptive, et ce serait nuire à l'avancement des sciences que de vouloir s'élever à des idées générales , en négligeant la connaissance des faits particuliers. Ces considérations m'ont guidé dans le cours de mes recherches ; elles ont toujours été présentes à mon esprit à l'époque de mes études préparatoires... Il me semblait que l'importance des résultats obtenus jusqu'à ce jour, ne répondait entièrement aux immenses progrès que plusieurs sciences , et notamment la géologie, l'histoire des modifications de l'atmosphère, la physiologie des animaux et des plantes, avaient faits à la fin du 18eme siècle »
Dans Voyage au Nouveau Continent Tome 1er Paris 1814- Relation Historique.
Riche héritier d'une fortune familiale, Humboldt prend le temps de tester des instruments de mesures en astronomie, en magnétisme, en chimie (au moins une trentaine de types d'instruments seront embarqués ! ) voir Annexe C. Il fait également des essais préalables au laboratoire sur la conservation des échantillons.
Voici donc comment Humboldt et Bonpland, avec une préparation sérieuse tant dans l'esprit qu'au niveau des objectifs visés et des moyens mis en oeuvre, ont posé les bases des futures expéditions scientifiques.
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Explications :
A.Humboldt rencontre Georg Försterqui était équipier du voyage de Cook entre 1772 et 1775. Excité par cette expédition dans le Pacifique, il se prépare à ''un grand voyage vers les tropiques « dont les buts doivent être si variés ».
(1) Dans Essai sur la géographie des plantes-Paris-1805 préface pageVI
(2) Dans Voyage au Nouveau Continent Tome 1er Paris 1814- Relation Historique.
C'est un peu le hasard qui l'amène aux Amériques. En effet, après plusieurs départs manqués, un premier organisé par le Directoire en 1798 pour explorer l'Amérique du Sud, la Guinée et Madagascar, puis un second pour un tour du monde avec le capitaine Baudin, à cause d'un refus d'embarquer à Marseille afin d'explorer l'Atlas ( pour des problèmes politiques en Algérie), qu'enfin Humboldt se décide de partir vers l' Espagne pour parvenir à ses fins.
Jusqu'alors, les quelques expéditions effectuées autour du monde sont à dominantes politiques et économiques. Le contexte intellectuel de l'époque est celui du siècle des Lumières. Humboldt est membre d'une élite intellectuelle de savants européens, et de surcroît diplomate polyglotte, ce qui lui permet de se faire connaître notamment auprès de la cour du roi charles IV d'Espagne et d'obtenir l'autorisation de visites des colonies sud-américaines espagnoles.
Pendant les six années précédant son voyage, Humboldt prépare scrupuleusement sa future aventure : Il a lu les récits d'aventure publiés dont celui de M de Saussure, et par ses connaissances notamment en géologie, en sciences naturelles, physique, chimie; il devient « passionnément amoureux de la botanique ». La renconte, par hasard, à Paris, d' Aimé Bonpland, alors jeune chirurgien mais déjà bien compétent en botanique le conforte dans son entreprise.
« Je m'étois proposé un double but dans le voyage dont je publie aujourd'hui la relation historique. Je désirois connoître les pays que j'ai visités, et recueillir des faits propres à répandre du jour sur une science qui est à peine ébauchée, et que l'on désigne assez vaguement par les noms de Physique du monde, de Théorie de la terre , ou de Géographie physique »
Dans Voyage au Nouveau Continent Tome 1er Paris 1814- Relation Historique.
A. Humboldt envisage alors un nouvelle façon de voyager : non pas seulement observer et noter mais établir des relations entre ces données : c'est déjà une nouvelle approche du voyage avec un volet scientifique et d'autre part une approche pluridisciplinaire qui sont ainsi initiés.
« Les progrès de la géographie des végétaux dépendent en grande partie de ceux de la botanique descriptive, et ce serait nuire à l'avancement des sciences que de vouloir s'élever à des idées générales , en négligeant la connaissance des faits particuliers. Ces considérations m'ont guidé dans le cours de mes recherches ; elles ont toujours été présentes à mon esprit à l'époque de mes études préparatoires... Il me semblait que l'importance des résultats obtenus jusqu'à ce jour, ne répondait entièrement aux immenses progrès que plusieurs sciences , et notamment la géologie, l'histoire des modifications de l'atmosphère, la physiologie des animaux et des plantes, avaient faits à la fin du 18eme siècle »
Dans Voyage au Nouveau Continent Tome 1er Paris 1814- Relation Historique.
Riche héritier d'une fortune familiale, Humboldt prend le temps de tester des instruments de mesures en astronomie, en magnétisme, en chimie (au moins une trentaine de types d'instruments seront embarqués ! ) voir Annexe C. Il fait également des essais préalables au laboratoire sur la conservation des échantillons.
Voici donc comment Humboldt et Bonpland, avec une préparation sérieuse tant dans l'esprit qu'au niveau des objectifs visés et des moyens mis en oeuvre, ont posé les bases des futures expéditions scientifiques.