Objectifs : quels sont les grands objectifs de la politique économique ? Quels sont les principaux instruments qui permettent la mise en œuvre des orientations de la politique économique ? Quelle distinction faut-il apporter entre politique conjoncturelle et politique structurelle ?
Aujourd’hui, le simple jeu du marché ne suffit plus à rétablir les équilibres fondamentaux des économies capitalistes. C’est pourquoi l’intervention de l’État devient nécessaire : on parle de régulation étatique. L’État élabore pour cela une « politique économique ».
La politique économique désigne l’ensemble des décisions prises par le gouvernement afin d’atteindre certains objectifs (relance de l’économie, diminution du chômage...). Pour atteindre ces objectifs, les pouvoirs publics disposent d’un certain nombre d’instruments.
1. Les objectifs de la politique économique
a. Les principaux objectifs de politique économique
Selon l’économiste Nicholas Kaldor, 4 objectifs paraissent particulièrement importants :
• la croissance économique mesurée à partir du taux de croissance du PIB (Produit Intérieur Brut) ;
• l’emploi évalué par le taux de chômage ;
• la stabilité des prix mesurée par le taux d’inflation (hausse des prix) ;
• l’équilibre extérieur évalué par le solde de la balance des paiements courants (exportations/importations).
b. Distinction entre politique conjoncturelle et politique structurelle
La politique économique se compose d’une dimension conjoncturelle et une dimension structurelle.
• Les politiques conjoncturelles visent à agir à court terme et à guider l’activité économique du pays ; elles se composent essentiellement des politiques budgétaire et monétaire. Elles ont souvent deux orientations possibles (mais antagonistes) : la priorité à l’emploi (on parlera de politique de relance ou « politique de Go »), la priorité à la lutte contre l’inflation (on parlera alors de politique de rigueur ou « politique de Stop »). Le gouvernement fera alors le choix entre l’une ou l’autre de ces deux priorités.
• Les politiques structurelles visent au contraire à agir sur le long terme en modifiant durablement les structures de l’économie. Il s’agit de préparer et d’accompagner l’économie aux changements économiques majeurs (industrialisation, mondialisation, délocalisations…). Elles comprennent des politiques telles que la politique de la concurrence, la politique industrielle, la politique de la recherche et du développement…
2. Les principaux instruments de la politique économique
a. La politique budgétaire
Le budget de l’État est établi par la loi de Finances votée chaque année par le Parlement. Il prévoit les recettes (politique fiscale) et les dépenses (politique de dépenses publiques) de l’État pour l’année civile. Par ses orientations, la politique budgétaire aura des effets restrictifs ou au contraire expansifs sur l’activité économique.
Remarque : depuis l’adhésion de la France au traité de Maastricht, l’État français doit respecter le pacte de stabilité (dans le cadre de sa politique budgétaire, un déficit budgétaire inférieur ou égal à 3 % du PIB et une dette publique inférieure ou égale à 60 % du PIB).
• Les orientations en matière de politique fiscale
La fixation des taux d’imposition (impôts sur les revenus, impôts sur la dépense…) n’est pas neutre. Elle peut provoquer un repli (si l’on augmente les taux d’imposition) ou au contraire une relance (si l’on abaisse les taux d’imposition) de l’activité économique.
- Exemples de politique de relance : une baisse de l’impôt sur les sociétés entraîne une relance des investissements des entreprises et de la production, qui engendre une hausse du PIB, donc une croissance économique, ce qui permet la création d’emplois donc une diminution du chômage.
Une baisse de l’impôt sur le revenu ou de la TVA entraîne une hausse du revenu disponible et donc de la consommation des ménages. La production des entreprises augmente alors, ce qui a pour conséquence une hausse du PIB, donc une croissance économique.
- Exemple de politique restrictive : une augmentation de l’impôt sur les revenus entraîne une baisse du revenu disponible et donc de la consommation des ménages. La production des entreprises diminue alors, ce qui a pour conséquence une baisse du PIB, donc récession et chômage.
• Les orientations en matière de dépenses publiques
- La politique de relance (ou politique expansive)
L’objectif est de favoriser le développement de l’activité économique ; une hausse des dépenses publiques pourra entraîner une hausse de la demande des ménages (consommation) et des entreprises (investissements) donc de la production ce qui permettra de réduire le chômage (accroissement d’activité pour les entreprises engendrant un besoin de main-d’œuvre supplémentaire).
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Objectifs : quels sont les grands objectifs de la politique économique ? Quels sont les principaux instruments qui permettent la mise en œuvre des orientations de la politique économique ? Quelle distinction faut-il apporter entre politique conjoncturelle et politique structurelle ?
Aujourd’hui, le simple jeu du marché ne suffit plus à rétablir les équilibres fondamentaux des économies capitalistes. C’est pourquoi l’intervention de l’État devient nécessaire : on parle de régulation étatique. L’État élabore pour cela une « politique économique ».
La politique économique désigne l’ensemble des décisions prises par le gouvernement afin d’atteindre certains objectifs (relance de l’économie, diminution du chômage...). Pour atteindre ces objectifs, les pouvoirs publics disposent d’un certain nombre d’instruments.
1. Les objectifs de la politique économique
a. Les principaux objectifs de politique économique
Selon l’économiste Nicholas Kaldor, 4 objectifs paraissent particulièrement importants :
• la croissance économique mesurée à partir du taux de croissance du PIB (Produit Intérieur Brut) ;
• l’emploi évalué par le taux de chômage ;
• la stabilité des prix mesurée par le taux d’inflation (hausse des prix) ;
• l’équilibre extérieur évalué par le solde de la balance des paiements courants (exportations/importations).
b. Distinction entre politique conjoncturelle et politique structurelle
La politique économique se compose d’une dimension conjoncturelle et une dimension structurelle.
• Les politiques conjoncturelles visent à agir à court terme et à guider l’activité économique du pays ; elles se composent essentiellement des politiques budgétaire et monétaire. Elles ont souvent deux orientations possibles (mais antagonistes) : la priorité à l’emploi (on parlera de politique de relance ou « politique de Go »), la priorité à la lutte contre l’inflation (on parlera alors de politique de rigueur ou « politique de Stop »). Le gouvernement fera alors le choix entre l’une ou l’autre de ces deux priorités.
• Les politiques structurelles visent au contraire à agir sur le long terme en modifiant durablement les structures de l’économie. Il s’agit de préparer et d’accompagner l’économie aux changements économiques majeurs (industrialisation, mondialisation, délocalisations…). Elles comprennent des politiques telles que la politique de la concurrence, la politique industrielle, la politique de la recherche et du développement…
2. Les principaux instruments de la politique économique
a. La politique budgétaire
Le budget de l’État est établi par la loi de Finances votée chaque année par le Parlement. Il prévoit les recettes (politique fiscale) et les dépenses (politique de dépenses publiques) de l’État pour l’année civile. Par ses orientations, la politique budgétaire aura des effets restrictifs ou au contraire expansifs sur l’activité économique.
Remarque : depuis l’adhésion de la France au traité de Maastricht, l’État français doit respecter le pacte de stabilité (dans le cadre de sa politique budgétaire, un déficit budgétaire inférieur ou égal à 3 % du PIB et une dette publique inférieure ou égale à 60 % du PIB).
• Les orientations en matière de politique fiscale
La fixation des taux d’imposition (impôts sur les revenus, impôts sur la dépense…) n’est pas neutre. Elle peut provoquer un repli (si l’on augmente les taux d’imposition) ou au contraire une relance (si l’on abaisse les taux d’imposition) de l’activité économique.
- Exemples de politique de relance : une baisse de l’impôt sur les sociétés entraîne une relance des investissements des entreprises et de la production, qui engendre une hausse du PIB, donc une croissance économique, ce qui permet la création d’emplois donc une diminution du chômage.
Une baisse de l’impôt sur le revenu ou de la TVA entraîne une hausse du revenu disponible et donc de la consommation des ménages. La production des entreprises augmente alors, ce qui a pour conséquence une hausse du PIB, donc une croissance économique.
- Exemple de politique restrictive : une augmentation de l’impôt sur les revenus entraîne une baisse du revenu disponible et donc de la consommation des ménages. La production des entreprises diminue alors, ce qui a pour conséquence une baisse du PIB, donc récession et chômage.
• Les orientations en matière de dépenses publiques
- La politique de relance (ou politique expansive)
L’objectif est de favoriser le développement de l’activité économique ; une hausse des dépenses publiques pourra entraîner une hausse de la demande des ménages (consommation) et des entreprises (investissements) donc de la production ce qui permettra de réduire le chômage (accroissement d’activité pour les entreprises engendrant un besoin de main-d’œuvre supplémentaire).
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