j'aurai besoin de votre avis sur le plan que j'envisageais de faire pour mon commentaire de texte. Il porte sur les dernières minutes de En attendant Godot par Beckett.
J'ai passé du temps là-dessus et je ne suis pas totalement convaincue d'être sur la bonne voie... 
Voilà. Merci d'avance !

PLANI - Une pièce de théâtre
1) Le langage dramatique
2) Les paroles des personnages (Quiproquos...)
3) Les didascalies/Débit/Intonation
II - Un drame moderne
1) Situations grotesques
2) La noirceur du comique
3) Message de l'auteur

Le soleil se couche, la lune se lève. Vladimir reste immobile. Estragon se réveille, se déchausse, se lève, les chaussures à la main, les dépose devant la rampe, va vers Vladimir, le regarde.
ESTRAGON : Qu’est-ce que tu as ?
VLADIMIR : Je n’ai rien.
ESTRAGON : Moi je m’en vais.
VLADIMIR : Moi aussi.
                                                         Silence.
ESTRAGON : Il y avait longtemps que je dormais ?
VLADIMIR : Je ne sais pas.
                                                         Silence.
ESTRAGON : Où irons-nous ?
VLADIMIR : Pas loin.
ESTRAGON : Si si, allons-nous-en loin d’ici !
VLADIMIR : On ne peut pas.
ESTRAGON : Pourquoi ?
VLADIMIR : Il faut revenir demain.
ESTRAGON : Pour quoi faire ?
VLADIMIR : Attendre Godot.
ESTRAGON : C’est vrai. (Un temps.) Il n’est pas venu ?
VLADIMIR : Non.
ESTRAGON : Et maintenant il est trop tard.
VLADIMIR : Oui, c’est la nuit.
ESTRAGON : Et si on le laissait tomber ? (Un temps.) Si on le laissait tomber ?
VLADIMIR : Il nous punirait. (Silence. Il regarde l’arbre.) Seul l’arbre vit.
ESTRAGON  (regardant l’arbre.) : Qu’est-ce que c’est ?
VLADIMIR : C’est l’arbre.
ESTRAGON : Non mais quel genre ?
VLADIMIR : Je ne sais pas. Un saule.
ESTRAGON : Viens voir. (Il entraîne Vladimir vers l’arbre. Ils s’immobilisent devant. Silence.) Et si on se pendait ?
VLADIMIR : Avec quoi ?
ESTRAGON : Tu n’as pas un bout de corde ?
VLADIMIR : Non.
ESTRAGON : Alors on ne peut pas.
VLADIMIR : Allons-nous en.
ESTRAGON : Attends, il y a ma ceinture.
VLADIMIR : C’est trop court.
ESTRAGON : Tu tireras sur mes jambes.
VLADIMIR : Et qui tirera sur les miennes ?
ESTRAGON : C’est vrai.
VLADIMIR : Fais voir quand même. (Estragon dénoue la corde qui maintient son pantalon. Celui-ci, beaucoup trop large, lui tombe autour des chevilles. Ils regardent la corde.) A la rigueur ça pourrait aller. Mais est-elle solide ?
ESTRAGON : On va voir. Tiens.
Il prennent chacun un bout de la corde, et tirent. La corde se casse. Ils manquent de tomber.
VLADIMIR : Elle ne vaut rien.
                                                      Silence.
ESTRAGON : Tu dis qu’il faut revenir demain ?
VLADIMIR : Oui.
ESTRAGON : Alors on apportera une bonne corde.
VLADIMIR : C’est ça.
                                                      Silence.
ESTRAGON : Didi.
VLADIMIR. : Oui.
ESTRAGON : Je ne peux plus continuer comme ça.
VLADIMIR : On dit ça.
ESTRAGON : Si on se quittait ? Ça irait peut-être mieux.
VLADIMIR : On se pendra demain. (Un temps.) A moins que Godot ne vienne.
ESTRAGON : Et s’il vient ?
VLADIMIR : Nous serons sauvés.
Vladimir enlève son chapeau - celui de Lucky - regarde dedans, y passe la main, le secoue, le remet.
ESTRAGON : Alors, on y va ?
VLADIMIR : Relève ton pantalon.
ESTRAGON : Comment ?
VLADIMIR : Relève ton pantalon.
ESTRAGON : Que j’enlève mon pantalon ?
VLADIMIR : RE-lève ton pantalon.
ESTRAGON : C’est vrai.
                    Il relève son pantalon. Silence.
VLADIMIR : Alors, on y va ?
ESTRAGON : Allons-y.
Please enter comments
Please enter your name.
Please enter the correct email address.
You must agree before submitting.

Lista de comentários


Helpful Social

Copyright © 2024 ELIBRARY.TIPS - All rights reserved.