L'histoire se déroule au début de la première guerre mondiale.
Jeudi 30 juillet 1914
Aujourd'hui, je commence enfin mon journal. J'y pense depuis longtemps mais aujourd'hui j'ai besoin
de le faire. Besoin de parler, de dire ce qui se passe autour de moi et surtout à l'intérieur de moi. Ici,
tout le monde est inquiet parce qu'on croit qu'il va y avoir la guerre avec les Allemands. Papa et
maman sont tendus, ils se disputent souvent. Cette inquiétude est très lourde et, justement il faut
être fort, garder ses soucis pour soi, pour ne pas augmenter l'inquiétude des autres. C'est pour cela
que je fais ce journal. J'ai sorti de mon tiroir le grand cahier rouge à carreaux offert par ma marraine
Berthe, qui est aussi ma tante, pour ma fête, le 23 décembre. Il y dormait depuis Noël, bien au chaud
et maintenant, il va être mon ami et mon confident. Eugène et Paul, mes deux frères aînés, sont trop
vieux, dix-neuf et vingt et un ans. Je ne peux pas discuter avec eux, ils me traitent comme une petite
fille alors que j'ai treize ans et demi, presque quatorze. Et Julien est trop petit, il a dix ans mais il est
capricieux et maman lui passe tous ses caprices. Voilà, quand j'écris, il me semble que j'ai moins peur.
Ce soir, tout le monde est couché, c'est le silence, et moi je suis seule avec mon cahier tout neuf. Et
mon chat qui dort.
Samedi 1er août 1914 Le soir.
Ça y est, c'est la guerre ! À 5 heures, les cloches se sont mises à sonner à toute volée, comme quand
il y a le feu. Nous étions dans les champs, parce qu'en ce moment c'est la moisson. Tout le monde
s'est arrêté de travailler. On s'est redressé, on a écouté. Les cloches semblaient devenues folles. [...]
Dimanche 2 août 1914
[...] Midi... Beaucoup d'agitation dans le village. À la mairie, il y a une grande affiche blanche : << Ordre
de mobilisation générale »>. Beaucoup de gens sont plantés devant. Ce matin, la maîtresse expliquait
aux hommes quand ils devaient rejoindre l'armée [...] Tout à l'heure, à la sortie de la messe, monsieur
le maire a lu l'ordre de mobilisation. Tout le monde était sous les marronniers. Le maire a dit que la
population de Montigny ferait son devoir et qu'elle répondrait à l'appel de la patrie. Le journal d'Adèle,
Paule du Bouchet Gallimard jeunesse Epreuve de Francais
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