Bonjour, pouvez vous m'aider avec la première question s'il vous plaît :)TEXTE 3: << Enfin, je dis que pour être heureux il faut être susceptible d'illusion [...] ; mais, me direz-vous, vous avez dit que l'erreur est toujours nuisible: l'illusion n'est-elle pas l'erreur ? Non : l'illusion ne nous fait pas voir [...], les objets entièrement tels qu'ils doivent être, pour nous donner des sentiments agréables, elle les accommode à notre nature. Telles sont les illusions de l'optique : or, l'optique, ne nous trompe pas, quoiqu'elle ne nous fasse pas voir les objets tels qu'ils sont, parce qu'elle nous les fait voir de la manière qu'il faut que nous les voyons pour notre utilité. Quelle est la raison pour laquelle je ris plus que personne aux marionnettes, si ce n'est parce que je me prête plus qu'aucun autre à l'illusion, et qu'au bout d'un quart d'heure je crois que c'est Polichinelle qui parle ? Aurait-on un moment de plaisir à la comédie, si on ne se prêtait à l'illusion qui vous fait voir des personnages que vous savez morts depuis longtemps, et qui les fait parler en vers alexandrins ? Mais quel plaisir aurait-on à un autre spectacle où tout est illusion, si on ne savait pas s'y prêter ? Assurément, il y aurait bien à perdre, et ceux qui n'ont à l'opéra que le plaisir de la musique et des danses y ont un plaisir bien décharné et bien au-dessous de celui que donne l'ensemble de ce spectacle enchanteur. J'ai cité les spectacles parce que l'illusion y est plus aisée à sentir. Elle se mêle à tous les plaisirs de notre vie, et elle en est le vernis. On dira peut-être qu'elle ne dépend pas de nous, et cela n'est que trop vrai, jusqu'à un certain point; on ne peut se donner des illusions, de même qu'on ne peut se donner des goûts, ni des passions ; mais on peut conserver les illusions qu'on a ; on peut ne pas chercher à les détruire; on peut ne pas aller derrière les coulisses voir les roues qui font des vols, et les autres machines : voilà tout l'art qu'on peut y mettre, et cet art n'est ni inutile ni infructueux. »> Emilie Du Chatelet, Discours sur le bonheur (1779) Questions 1. D'après Emilie Du Chatelet, quelle distinction peut-on faire entre l'erreur et l'illusion ? Donnez des exemples. 2. Expliquez la phrase « l'illusion ne nous fait pas voir [...], les objets entièrement tels qu'ils doivent être, pour nous donner des sentiments agréables, elle les accommode à notre nature. >> 3. En quoi la « comédie >> met-elle en évidence la valeur positive de l'illusion ?​
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Bonjour, j'ai besoin d'aide pour les questions 2 et 3, s'il vous plaît :)Merci d'avance ;)TEXTE 1: « C'est un fait indiscutable que ceux qui ont une égale connaissance de deux genres de vie, qui sont également capables de les apprécier et d'en jouir, donnent résolument une préférence très marquée à celui qui met en œuvre leurs facultés supérieures. Peu de créatures humaines accepteraient d'être changées en animaux inférieurs sur la promesse de la plus large ration de plaisir de bêtes; aucun être humain intelligent ne consentirait à être un imbécile, aucun homme instruit à être un ignorant, aucun homme ayant du cœur et une conscience à être égoïste et vil, même s'ils avaient la conviction que l'imbécile, l'ignorant ou le gredin sont, avec leurs lots respectifs, plus complètement satisfait qu'eux même avec le leur. (...) Un être pourvu de faculté supérieure demande plus pour être heureux, est probablement exposé à souffrir de façon plus aiguë, et offre certainement à la souffrance plus de points vulnérables qu'un être de type inférieur; mais en dépit de ces risques, il ne peut jamais souhaiter réellement tomber à un niveau d'existence qu'il sent inférieur. (...) Croire qu'en manifestant une telle préférence, on sacrifie quelque chose de son bonheur, croire que l'être supérieur - dans des circonstances qui seraient équivalentes à tous égards pour l'un et pour l'autre n'est pas plus heureux que l'être inférieur, c'est confondre les deux idées très différentes de bonheur et de satisfaction. Incontestablement, l'être dont les facultés de jouissance sont d'ordre inférieur, a les plus grandes chances de les voir pleinement satisfaites; tandis qu'un être d'aspirations élevées sentira toujours que le bonheur qu'il peut viser, quel qu'il soit, le monde étant fait comme il l'est, est un bonheur imparfait. Mais il peut apprendre à supporter ce qu'il y a d'imperfections dans ce bonheur, pour peu que celles-ci soient supportables ; et elles ne le rendront pas jaloux d'un être qui, à la vérité, ignore ces imperfections, mais ne les ignore que parce qu'il ne soupçonne aucunement le bien auquel ces imperfections sont attachées. Il vaut mieux être un homme insatisfait qu'un porc satisfait ; il vaut mieux être Socrate insatisfait qu'un imbécile satisfait. Et si l'imbécile ou le porc sont d'un avis différent, c'est qu'ils ne connaissent qu'un côté de la question : le leur. L'autre partie, pour faire la comparaison, connaît les deux côtés. » John Stuart Mill, L'Utilitarisme, 1871. Questions 1. Effectuez des recherches sur internet : en quoi consiste la doctrine utilitariste, que défend John-Stuart Mill ? 2. Quels sont les deux "genres de vies" (1.1), dont parle Mill dans ce texte ? Reformulez-les avec vos propres mots. (2-3 phrases minimum) 3. Quels sont les avantages et les inconvénients potentiels de ces deux genres de vie ? (Vous pouvez faire un tableau pour vous aider au brouillon) 4. Mill fait une distinction entre le bonheur et la satisfaction. Comment comprenez-vous la différence entre ces deux notions? (2-3 phrases) 5. << Il vaut mieux être un homme insatisfait qu'un porc satisfait ; il vaut mieux être Socrate insatisfait qu'un imbécile satisfait. >> Discutez cette formule : êtes-vous d'accord avec la thèse de Mill? Si vous aviez le choix, que préféreriez-vous ? S vous aviez par exemple la possibilité d'être changé en animal, accepteriez-vous ? (Justifiez votre réponse).​
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