Attention au soin de la copie et de l’écriture, ainsi qu’à l’orthographe. Toutes vos réponses doivent être correctement rédigées et justifiées. Lorsque vous citez le texte, faites-le entre guillemets et rappelez entre parenthèses le/les numéro/s de lignes. Invité chez des amis à passer quelques jours en Normandie, le narrateur, après une longue marche sous la pluie, découvre leur maison. Rien n’était dérangé. La toilette couverte de boîtes à peignes, de houppes à poudrer , paraissait avoir servi la veille. Deux ou trois robes de couleurs changeantes, un éventail semé de paillettes d’argent, jonchaient le parquet bien ciré, et, à mon grand étonnement, une tabatière d’écaille ouverte sur la cheminée était pleine de tabac encore frais. Je ne remarquai ces choses qu’après que le domestique, déposant son bougeoir sur la table de nuit, m’eut souhaité un bon somme, et, je l’avoue, je commençai à trembler comme la feuille. Je me déshabillai promptement, je me couchai, et, pour en finir avec ces sottes frayeurs, je fermai bientôt les yeux en me tournant du côté de la muraille. Mais il me fut impossible de rester dans cette position : le lit s’agitait sous moi comme une vague, mes paupières se retiraient violemment en arrière. Force me fut de me retourner et de voir. Le feu qui flambait jetait des reflets rougeâtres dans l’appartement, de sorte qu’on pouvait sans peine distinguer les personnages de la tapisserie et les figures des portraits enfumés pendus à la muraille. C’étaient les aïeux de notre hôte, des chevaliers bardés de fer, des conseillers en perruque, et de belles dames au visage fardé et aux cheveux poudrés à blanc, tenant une rose à la main. Tout à coup le feu prit un étrange degré d’activité ; une lueur blafarde illumina la chambre, et je vis clairement que ce que j’avais pris pour de vaines peintures était la réalité ; car les prunelles de ces êtres encadrés remuaient, scintillaient d’une façon singulière ; leurs lèvres s’ouvraient et se fermaient comme des lèvres de gens qui parlent, mais je n’entendais rien que le tic-tac de la pendule et le sifflement de la bise d’automne. Une terreur insurmontable s’empara de moi, mes cheveux se hérissèrent sur mon front, mes dents s’entrechoquèrent à se briser, une sueur froide inonda tout mon corps. La pendule sonna onze heures. Le vibrement du dernier coup retentit longtemps, et, lorsqu’il fut éteint tout à fait... Oh ! non, je n’ose pas dire ce qui arriva, personne ne me croirait, et l’on me prendrait pour un fou. Image en pièce jointe 1. a) Quel pronom désigne le narrateur ? b) Quel effet cherche à produire l’auteur sur le lecteur en utilisant ce pronom ? 2. Où se trouve précisément le narrateur ? Justifiez votre réponse en citant le texte. 3. a) Quels objets constituent le décor de la pièce ? Citez-les (au moins quatre éléments attendus). b) Comment évoluent les sentiments du narrateur dans les deux premiers paragraphes ? c) Pourquoi le narrateur parle-t-il de « sottes frayeurs » dans le deuxième paragraphe ? 4. « Le lit s’agitait sous moi comme une vague » : nommez et expliquez la figure de style. 5. a) Comment le décor se transforme-t-il. b) Qualifiez l’atmosphère dans la pièce. Justifiez votre réponse. 6. Comment se manifeste physiquement la peur du narrateur ? Justifiez votre réponse par deux éléments du texte. 7. Relisez la dernière phrase et expliquez « on me prendrait pour un fou ». 8. Quel lien pouvez-vous faire entre le texte et l’image. Développez et justifiez votre réponse. Je suis en 4ème
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Invité chez des amis à passer quelques jours en Normandie, le narrateur, après une longue marche sous la pluie, découvre leur maison. Rien n’était dérangé. La toilette couverte de boîtes à peignes, de houppes à poudrer , paraissait avoir servi la veille. Deux ou trois robes de couleurs changeantes, un éventail semé de paillettes d’argent, jonchaient le parquet bien ciré, et, à mon grand étonnement, une tabatière d’écaille ouverte sur la cheminée était pleine de tabac encore frais. Je ne remarquai ces choses qu’après que le domestique, déposant son bougeoir sur la table de nuit, m’eut souhaité un bon somme, et, je l’avoue, je commençai à trembler comme la feuille. Je me déshabillai promptement, je me couchai, et, pour en finir avec ces sottes frayeurs, je fermai bientôt les yeux en me tournant du côté de la muraille. Mais il me fut impossible de rester dans cette position : le lit s’agitait sous moi comme une vague, mes paupières se retiraient violemment en arrière. Force me fut de me retourner et de voir. Le feu qui flambait jetait des reflets rougeâtres dans l’appartement, de sorte qu’on pouvait sans peine distinguer les personnages de la tapisserie et les figures des portraits enfumés pendus à la muraille. C’étaient les aïeux de notre hôte, des chevaliers bardés de fer, des conseillers en perruque, et de belles dames au visage fardé et aux cheveux poudrés à blanc, tenant une rose à la main. Tout à coup le feu prit un étrange degré d’activité ; une lueur blafarde illumina la chambre, et je vis clairement que ce que j’avais pris pour de vaines peintures était la réalité ; car les prunelles de ces êtres encadrés remuaient, scintillaient d’une façon singulière ; leurs lèvres s’ouvraient et se fermaient comme des lèvres de gens qui parlent, mais je n’entendais rien que le tic-tac de la pendule et le sifflement de la bise d’automne. Une terreur insurmontable s’empara de moi, mes cheveux se hérissèrent sur mon front, mes dents s’entrechoquèrent à se briser, une sueur froide inonda tout mon corps. La pendule sonna onze heures. Le vibrement du dernier coup retentit longtemps, et, lorsqu’il fut éteint tout à fait... Oh ! non, je n’ose pas dire ce qui arriva, personne ne me croirait, et l’on me prendrait pour un fou. 1. « Mais il me fut impossible de rester dans cette position : le lit s’agitait sous moi comme une vague, mes paupières se retiraient violemment en arrière. Force me fut de me retourner et de voir. » Réécrivez ce passage à la troisième personne du singulier. 2. « Une terreur insurmontable s’empara de moi, mes cheveux se hérissèrent sur mon front, mes dents s’entrechoquèrent à se briser, une sueur froide inonda tout mon corps. La pendule sonna onze heures. » Réécrivez ce passage au présent de l’indicatif. 3. « Une terreur insurmontable s’empara de moi, mes cheveux se hérissèrent sur mon front, mes dents s’entrechoquèrent à se briser, une sueur froide inonda tout mon corps. » Expliquez comment cette phrase est construite (phrase simple ou complexe, nature des propositions.) 4. « Des reflets rougeâtres » : Analysez la construction du mot « rougeâtre ».
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