SUJET : « La mémoire du génocide en France depuis 1945 » « Après avoir présenté le document, montrez en quoi il illustre l’évolution de la mémoire du génocide en France depuis la Guerre mais aussi le rôle joué par les historiens dans cette évolution ».

La responsabilité de la France dans la déportation des Juifs selon François Hollande (Il s'agit d'un discours).


Conseils
Ce texte est un discours prononcé par le président de la République française, François Hollande (2012-), à l’occasion de la commémoration de la rafle du Vel d’Hiv, le 22 juillet 2012 (les célébrations ont lieu habituellement le dimanche qui suit le 16 juillet de l’année d’où le décalage de la date). Ce discours est un moment fort dans l’évolution de la mémoire de la Terminale Guerre mondiale en France parce qu’il confirme la reconnaissance officielle de la responsabilité de la France dans la déportation des Juifs durant la guerre. Une reconnaissance déjà formulée par le président Jacques Chirac en 1995 mais réitérée dans ce discours de manière plus nette et plus complète. La mention dans ce texte des positions antérieures de ses prédécesseurs - explicitement pour celles de F. Mitterrand et de J. Chirac, en creux pour les autres - montre bien les changements opérés dans la prise en compte du génocide comme élément de notre mémoire nationale par les autorités françaises. Longtemps cette question a été ignorée, refoulée ou immergée dans celle de la déportation en général. Depuis les années 1980, elle a au contraire pris une place majeure, sinon centrale, dans les commémorations et l’histoire du conflit.
Il y a donc bien eu une évolution de la mémoire du génocide en France au cours des vingt dernières années.
C’est cela qu’il faudra montrer à partir du texte et tenter d’expliquer à l’aide de ses connaissances, en invoquant dans un second temps le rôle joué par la science historique dans cette évolution.
Attention, il ne s’agit pas de faire une paraphrase du texte (répétition avec d’autres mots) ni une composition parallèle au texte (déballage de connaissances sur le sujet sans référence suffisante au texte) mais de mener une étude critique : il faut donc en permanence faire des allers-retours entre le document et ses connaissances, il faut citer (ou résumer) des extraits du texte et apporter dans la foulée les connaissances permettant de les éclairer, de les compléter ou de les critiquer. Il ne faut pas oublier ici cette partie critique même si elle n’était pas explicitement demandée, à condition que ces critiques soient justifiées et argumentées.
Pour mener à bien l’étude, on pouvait suivre un plan en deux parties. Première partie : (ce discours est) une reconnaissance de la responsabilité de la France dans la déportation des Juifs durant la guerre qui témoigne d’une évolution de la mémoire du conflit dans notre pays.
Seconde partie : (il illustre aussi) le rôle joué par les historiens dans cette évolution, même si ces extraits ne sont qu’un reflet partiel de cet apport qui reste par ailleurs discuté.
La première partie peut s’appuyer sur le premier et le dernier paragraphe où F. Hollande parle de combat contre l’oubli (sous-entendu, dans le passé et l’avenir le souvenir de cet événement a été ou pourrait être oublié) et où il mentionne les déclarations de ses prédécesseurs qui montrent bien l’évolution de la mémoire du génocide, faite à la fois de continuités et de ruptures ou de nuances.
Pour éclairer le rôle des historiens on pourra utiliser le reste du texte qui fourmille de détails sur la rafle du Vel d’Hiv : des chiffres, des lieux et des faits précis que le Président de la République présente comme étant « la vérité » c’est-à-dire la vérité historique. Ces chiffres et ces faits ont été puisés en effet dans les travaux réalisés par les historiens qui les ont établis à partir d’archives ou de témoignages, selon les méthodes critiques éprouvées de la science historique, dans un souci de vérité scientifique et d’objectivité.
C’est ce qui distingue l’histoire de la mémoire. Certes la recherche historique ne suffit pas à elle seule pour que mémoire et histoire se rejoignent car il faut que cette union soit entérinée par le discours officiel qui reste l’apanage du politique, mais elle concourt à ce rapprochement en rétablissant les faits et en tentant de réparer les oublis. Néanmoins, le texte a des limites. On pourra dire par exemple que, dans ces extraits tout au moins (car il n’y a ici que des morceaux du discours), F. Hollande ne mentionne pas tous les aspects de la période rattachés à l’événement - notamment les actions menées par les Justes (les Français qui ont caché des Juifs durant la guerre) - et qu’il évoque le passé pour mieux parler du présent, afin de mener le combat contre l’antisémitisme. Il ne faudra pas oublier non plus les polémiques que ce discours a pu déclencher, certains observateurs ou acteurs politiques trouvant que le Président était allé trop loin dans l’acte de repentance nationale (c’est la partie critique).
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Merci de m'aider. Les avantages du régime athénien"(...) Athènes est libre : le peuple y règne ; tour a tour, les citoyens, magistrats annuels, administrent l'état. Nul privilège à la fortune : car le pauvre et le riche ont des droits égaux dans le pays. (...) (...) Pour un peuple, il n'est rien de pire qu'un tyran. Sous ce régime, pas de lois faites pour tous. Un seul homme gouverne, et la loi, c'est sa chose. Donc, plus l'égalité, tandis que sous l'empire des lois écrites, pauvres et riches ont mêmes droits. Le faible peut répondre à l'insulte du fort, et le petit, s'il a raison, vaincra le grand. Quant a la liberté, elle est dans ces paroles : "Qui veut, qui peut donner un avis sage a sa patrie ?" Lors, à son gré, chacun peut briller...ou se taire. Peut-on imaginer plus belle égalité ?"Questions : 1)Vous relèverez le thème central du document en n'oubliant pas de définir l'organisation du régime politique mentionné dans le texte.2)Comment Euripide évoque-t-il les notions d'égalité et de liberté qui s'attachent à ce régime?3)Vous présenterez la manière dont le peuple peut exercer ce pouvoir en expliquant les allusions aux citoyens, aux magistrats, aux lois de la cité, au droit de prendre la parole.4)La démocratie protège le citoyen : vous justifierez cette phrase.5)Vous exercerez votre esprit critique en nuançant la présentation très positive qui est faite de la démocratie athénienne.
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Je vous prie de m'aider. Pleins de bons points pour vous.   Lisez d'abord ce texte :    Texte B.Molière, Tartuffe (acte V, scène 7 – v.1861-1908)   Au dénouement de la pièce, Orgon comprend qu’il a été la dupe de Tartuffe,un faux dévot qui n’en voulait qu’à son bien et qu’à sa femme, Elmire. Bienque son entourage l’ait prévenu des manigances de Tartuffe, Orgon s’estobstiné dans son amitié pour lui. C’est donc une cruelle désillusion pour lui.Dans la dernière scène, un nouvel événement se produit. Tartuffe, absentdepuis la fin de l’acte IV, revient pour prendre possession de la maison d’Orgon,léguée par un acte notarié qu’il lui a extorqué malhonnêtement… Scène dernièreL’exempt(1), TARTUFFE, ORGON, VALÈRE, ELMIRE, MARIANE, etc.TARTUFFETout beau, Monsieur, tout beau, ne courez point si vite ;Vous n’irez pas fort loin pour trouver votre gîte,Et de la part du Prince(2) on vous fait prisonnier.ORGONTraître, tu me gardais ce trait pour le dernier !C’est le coup, scélérat, par où tu m’expédies(3),Et voilà couronner toutes tes perfidies.TARTUFFEVos injures n’ont rien à(4) me pouvoir aigrir,Et je suis pour le Ciel appris(5) à tout souffrir.CLÉANTELa modération est grande, je l’avoue !DAMIS(6)Comme du Ciel l’infâme impudemment se joue !TARTUFFETous vos emportements ne sauraient m’émouvoir,Et je ne songe à rien qu’à faire mon devoir.MARIANEVous avez de ceci grande gloire à prétendre,Et cet emploi pour vous est fort honnête à prendre.TARTUFFEUn emploi ne saurait être que glorieuxQuand il part du pouvoir qui m’envoie en ces lieux.ORGONMais t’es-tu souvenu que ma main charitable,Ingrat, t’a retiré d’un état misérable ?TARTUFFEOui, je sais quels secours j’en ai pu recevoir ;Mais l’intérêt du Prince est mon premier devoir ;De ce devoir sacré la juste violenceÉtouffe dans mon coeur toute reconnaissance,Et je sacrifierais à de si puissants noeudsAmi, femme, parents, et moi-même avec eux.ELMIREL’imposteur !DORINEComme il sait de traîtresse manièreSe faire un beau manteau de tout ce qu’on révère !CLÉANTEMais, s’il est si parfait que vous le déclarez,Ce zèle qui vous pousse et dont vous vous parez,D’où vient que pour paraître il s’avise d’attendreQu’à poursuivre sa femme il ait su vous surprendre,Et que vous ne songez à l’aller dénoncerQue lorsque son honneur l’oblige à vous chasser ?Je ne vous parle point, pour devoir en distraire(7),Du don de tout son bien qu’il venait de vous faire ;Mais le voulant traiter en coupable aujourd’hui,Pourquoi consentiez-vous à rien(8) prendre de lui ?TARTUFFE, à l’Exempt(9).Délivrez-moi, Monsieur, de la criaillerie,Et daignez accomplir votre ordre, je vous prie.L’EXEMPTOui, c’est trop demeurer sans doute à l’accomplir.Votre bouche à propos m’invite à le remplir ;Et, pour l’exécuter, suivez-moi tout à l’heure(10)Dans la prison qu’on doit vous donner pour demeure.TARTUFFEQui ? moi, Monsieur ?L’EXEMPTOui, vous.TARTUFFEPourquoi donc la prison ?L’EXEMPTCe n’est pas vous à qui j’en veux rendre raison.(À Orgon)Remettez-vous, Monsieur, d’une alarme si chaude.Nous vivons sous un prince ennemi de la fraude,Un prince dont les yeux se font jour dans les coeurs,Et que ne peut tromper tout l’art des imposteurs.(...) 1. L’officier royal chargé des arrestations.2. Le prince = le roi Louis XIV.3. Achever, porter le dernier coup. Tu m’expédies = tu m’achèves.4. À = pour.5. « Être appris » = être instruit.6. C’est le fils d’Orgon. Damis est revenu (V, 3) pour sauver son père du danger qu’il encourt suite à la disparition de la cassette de son ami Argas, un frondeur, qu’il tenait cachée chez lui pour le protéger, et que Tartuffe a remis à la justice royale (V,6).7. « pour devoir en distraire » = alors que ce don aurait dû vous détourner de dénoncer Orgon.8. Rien = quelque chose (étymologiquement « rien » vient de res en latin qui signifie « chose »). Rien a pris progressivementun sens négatif en français parce qu’employé avec la négation « ne ».9. Officier de la garde personnelle du roi.   Travail d'écriture :   Vous ferez le commentaire de l'extrait de Tarfuffe(texte B).     Je vous remercie du fond du coeur pour votre aide. Merci encore. 
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