Le feu fait un classement : d’abord toutes les flammes se dirigent en quelque sens…
(L’on ne peut comparer la marche du feu qu’à celle des animaux : il faut qu’il quitte un endroit pour en occuper un autre ; il marche à la fois comme une amibe et comme une girafe, bondit du col, rampe du pied…)
Puis, tandis que les masses contaminées avec méthode s’écroulent, les gaz qui s’échappent sont transformés à mesure en une seule rampe de papillons.
Francis PONGE, Le Parti pris des choses, Gallimard.
Avec une fureur sans égale… »
Il éclate avec une fureur sans égale, Le feu rapide et véhément. Nous le louons au-dessus de la terre, Le feu, cruel météore de l’aube, Sur la plus haute tempête, Plus haute que les nuages. Grand est son souffle, Il ne faiblit jamais Depuis les noces de Llyr. Son chemin est un ruisseau, Il rage dans les grands courants, Dans les sourires de l’aube, repoussant l’obscurité, Dans l’aube, avec violence, À chaque saison convenable, À la saison de ses détours, Aux quatre phases de sa course. Je veux exalter la violence De son tumulte et de sa colère profonde.
TALIESIN in Les Grands Bardes Gallois, Falaize
Le village Tuda
On dit que Jadis, avant la venue de l’homme, Une colline prit feu et la déesse Anna Mourut, en criant dans les flammes, le ventre Brûlé comme une outre d’huile. Le lendemain le monde se divisa en quatre : Le lieu de l’eau, Le lieu du ciel, Le lieu de l’esprit, Et le lieu de l’air. On dit que la terre n’existait point, Bien que beaucoup de gens ne connussent qu’elle.
Sur cette colline d’étranges êtres s’embrassaient Et leurs enfants haïssaient l’espèce sur terre.
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Mais je ne suis pas sure de la date, vérifie stp
Le feu fait un classement : d’abord toutes les flammes se dirigent en quelque sens…
(L’on ne peut comparer la marche du feu qu’à celle des animaux : il faut qu’il quitte un endroit pour en occuper un autre ; il marche à la fois comme une amibe et comme une girafe, bondit du col, rampe du pied…)
Puis, tandis que les masses contaminées avec méthode s’écroulent, les gaz qui s’échappent sont transformés à mesure en une seule rampe de papillons.
Francis PONGE, Le Parti pris des choses, Gallimard.
Avec une fureur sans égale… »
Il éclate avec une fureur sans égale,
Le feu rapide et véhément.
Nous le louons au-dessus de la terre,
Le feu, cruel météore de l’aube,
Sur la plus haute tempête,
Plus haute que les nuages.
Grand est son souffle,
Il ne faiblit jamais
Depuis les noces de Llyr.
Son chemin est un ruisseau,
Il rage dans les grands courants,
Dans les sourires de l’aube, repoussant l’obscurité,
Dans l’aube, avec violence,
À chaque saison convenable,
À la saison de ses détours,
Aux quatre phases de sa course.
Je veux exalter la violence
De son tumulte et de sa colère profonde.
TALIESIN in Les Grands Bardes Gallois, Falaize
Le village Tuda
On dit que
Jadis, avant la venue de l’homme,
Une colline prit feu et la déesse Anna
Mourut, en criant dans les flammes, le ventre
Brûlé comme une outre d’huile.
Le lendemain le monde se divisa en quatre :
Le lieu de l’eau,
Le lieu du ciel,
Le lieu de l’esprit,
Et le lieu de l’air.
On dit que la terre n’existait point,
Bien que beaucoup de gens ne connussent qu’elle.
Sur cette colline d’étranges êtres s’embrassaient
Et leurs enfants haïssaient l’espèce sur terre.
Kenneth PATCHEN