Dans un contexte international, une économie ne peut pas simultanément :
- avoir un régime de change fixe ;
- disposer d'une politique monétaire autonome ;
- laisser librement circuler les capitaux (intégration financière).
Par contre, si l'un de ces objectifs est abandonné, les 2 autres deviennent réalisables, comme c'est le cas en changes flottants, dans le cadre d'une union monétaire ou dans l'hypothèse d'une autarcie financière.
Depuis les années quatre-vingt, la généralisation de la libre circulation des capitaux s'est effectuée concomitamment à un mouvement d'adoption de régimes de changes flottants.
Dès lors, aussi bien dans la zone euro dans son ensemble qu'aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne ou dans certains grands pays émergents, la politique de change n'est généralement plus libellée en termes d'objectifs de parité constante.
Mais, même dans le contexte d'une liberté de maniement des taux d'intérêt pour conduire la politique monétaire stricto sensu, cet instrument n'en impacte pas moins le change, qui est une variable fondamentale de toute politique économique. L'autonomie des politiques monétaires est donc largement théorique.
· Réciproquement, les opérations sur le marché des changes peuvent interférer avec la politique monétaire stricto sensu, qu'il s'agisse de la stabilité des prix ou de l'activité économique.
Ainsi, le soutien de la monnaie locale par la banque centrale favorise la stabilité des prix en pesant sur l'activité, par le canal du taux d'intérêt (la raréfaction de la monnaie provoque une hausse des taux) et du commerce extérieur (les exportations sont découragées). Réciproquement, une vente de monnaie locale contre devise favorise une relance de l'activité via la baisse des taux d'intérêt et la hausse des exportations.
Il se peut que les conséquences de la politique de change concordent avec les objectifs de la politique monétaire.
Mais ils peuvent aussi bien s'opposer, et la banque centrale cherche alors à neutraliser l'impact de sa politique de change par des interventions en sens inverse sur le marché monétaire (politique dite de stérilisation).
La BCE est normalement chargée de conduire les opérations de change en appliquant la politique de change définie par les Etats membres (article 4 du traité sur l'union européenne).
Cependant, la politique de change n'a encore jamais fait l'objet de décision du Conseil semble-t-il et les interventions de la BCE pour orienter l'évolution du taux de change sont rares. La BCE demeure libre d'utiliser les opérations de change en vue de réaliser ses objectifs de politique monétaire.
3. Le phénomène de création monétaire
a) Une création essentiellement liée à l'octroi de crédit...
La création monétaire la plus évidente est la frappe de pièces ou l'émission de billets (monnaie fiduciaire16(*)) par une banque centrale17(*). C'est pourtant la moins importante en termes de valeur : les billets de banque représentent moins de 10 % des encaisses des agents non financiers.
En réalité, l'essentiel de la création monétaire s'effectue au travers des crédits accordés par les banques. Selon l'adage « les crédits font les dépôts » (« loans make deposits »), tout crédit accordé par une banque augmente la masse monétaire en créant un dépôt bancaire (monnaie scripturale) de montant équivalent.
Lorsqu'un prêt est accordé, de la monnaie nouvelle est ainsi créditée sur le compte de l'emprunteur ; elle apparaît au passif du bilan de la banque, la créance correspondante figurant à l'actif de son bilan. Le processus de création monétaire est identique lorsque la banque acquiert un actif réel ou financier, également porté l'actif de son bilan en contrepartie du crédit inscrit sur le compte du vendeur.
*
Explications :
BONJOUR VOILA DES INFORMATION BONNE JOURNEE
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lili12333
Bonsoir bombie par pitié est ce que je pourrais avoir de l’aide
lili12333
Pour un exercice qui s’appelle rédiger un courriel professionnel le concept c’est que il y’a deux doc il faut dire les point faibles et les points fort
bambie8888
je vais voir se que jje peut faire merciii de mavir appeler
lara34555
S’il vous plaît pourriez-vous m’aider moi aussi
lili12333
Bonjour bambie c’est bon j’ai réussi les exercices merci quand même :)
Lista de comentários
Réponse :
Dans un contexte international, une économie ne peut pas simultanément :
- avoir un régime de change fixe ;
- disposer d'une politique monétaire autonome ;
- laisser librement circuler les capitaux (intégration financière).
Par contre, si l'un de ces objectifs est abandonné, les 2 autres deviennent réalisables, comme c'est le cas en changes flottants, dans le cadre d'une union monétaire ou dans l'hypothèse d'une autarcie financière.
Depuis les années quatre-vingt, la généralisation de la libre circulation des capitaux s'est effectuée concomitamment à un mouvement d'adoption de régimes de changes flottants.
Dès lors, aussi bien dans la zone euro dans son ensemble qu'aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne ou dans certains grands pays émergents, la politique de change n'est généralement plus libellée en termes d'objectifs de parité constante.
Mais, même dans le contexte d'une liberté de maniement des taux d'intérêt pour conduire la politique monétaire stricto sensu, cet instrument n'en impacte pas moins le change, qui est une variable fondamentale de toute politique économique. L'autonomie des politiques monétaires est donc largement théorique.
· Réciproquement, les opérations sur le marché des changes peuvent interférer avec la politique monétaire stricto sensu, qu'il s'agisse de la stabilité des prix ou de l'activité économique.
Ainsi, le soutien de la monnaie locale par la banque centrale favorise la stabilité des prix en pesant sur l'activité, par le canal du taux d'intérêt (la raréfaction de la monnaie provoque une hausse des taux) et du commerce extérieur (les exportations sont découragées). Réciproquement, une vente de monnaie locale contre devise favorise une relance de l'activité via la baisse des taux d'intérêt et la hausse des exportations.
Il se peut que les conséquences de la politique de change concordent avec les objectifs de la politique monétaire.
Mais ils peuvent aussi bien s'opposer, et la banque centrale cherche alors à neutraliser l'impact de sa politique de change par des interventions en sens inverse sur le marché monétaire (politique dite de stérilisation).
La BCE est normalement chargée de conduire les opérations de change en appliquant la politique de change définie par les Etats membres (article 4 du traité sur l'union européenne).
Cependant, la politique de change n'a encore jamais fait l'objet de décision du Conseil semble-t-il et les interventions de la BCE pour orienter l'évolution du taux de change sont rares. La BCE demeure libre d'utiliser les opérations de change en vue de réaliser ses objectifs de politique monétaire.
3. Le phénomène de création monétaire
a) Une création essentiellement liée à l'octroi de crédit...
La création monétaire la plus évidente est la frappe de pièces ou l'émission de billets (monnaie fiduciaire16(*)) par une banque centrale17(*). C'est pourtant la moins importante en termes de valeur : les billets de banque représentent moins de 10 % des encaisses des agents non financiers.
En réalité, l'essentiel de la création monétaire s'effectue au travers des crédits accordés par les banques. Selon l'adage « les crédits font les dépôts » (« loans make deposits »), tout crédit accordé par une banque augmente la masse monétaire en créant un dépôt bancaire (monnaie scripturale) de montant équivalent.
Lorsqu'un prêt est accordé, de la monnaie nouvelle est ainsi créditée sur le compte de l'emprunteur ; elle apparaît au passif du bilan de la banque, la créance correspondante figurant à l'actif de son bilan. Le processus de création monétaire est identique lorsque la banque acquiert un actif réel ou financier, également porté l'actif de son bilan en contrepartie du crédit inscrit sur le compte du vendeur.
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Explications :
BONJOUR VOILA DES INFORMATION BONNE JOURNEE