S'il vous plait aidez moi je n'arrive pas à trouver les axes de cette lecture analytique.Voici la problématique:Comment le desespoir des personnages s'exprime-t-il?Et voici le texte Berenice, Racine acte IV scene 5BERENICEDans un mois, dans un an, comment souffrirons-nous,Seigneur, que tant de mers me séparent de vous ?Que le jour recommence, et que le jour finisse,Sans que jamais Titus puisse voir Bérénice,Sans que de tout le jour je puisse voir Titus ?Mais quelle est mon erreur, et que de soins perdus !L'ingrat, de mon départ consolé par avance,Daignera-t-il compter les jours de mon absence ?Ces jours si longs pour moi lui sembleront trop courts. TITUSJe n'aurai pas, Madame, à compter tant de jours.J'espère que bientôt la triste renomméeVous fera confesser que vous étiez aimée.Vous verrez que Titus n'a pu sans expirer... BERENICEAh ! Seigneur, s'il est vrai, pourquoi nous séparer ?Je ne vous parle point d'un heureux hyménée :Rome à ne vous plus voir m'a-t-elle condamnée ?Pourquoi m'enviez-vous l'air que vous respirez ? TITUSHélas ! Vous pouvez tout, Madame. Demeurez :Je n'y résiste point ; mais je sens ma faiblesse :Il faudra vous combattre et vous craindre sans cesse,Et sans cesse veiller à retenir mes pasQue vers vous à toute heure entraînent vos appas.Que dis-je ? En ce moment mon coeur, hors de lui-même,S'oublie, et se souvient seulement qu'il vous aime. BERENICEHé bien, Seigneur, hé bien ! Qu'en peut-il arriver ?Voyez-vous les Romains prêts à se soulever ? TITUSEt qui sait de quel oeil ils prendront cette injure ?S'ils parlent, si les cris succèdent au murmure,Faudra-t-il par le sang justifier mon choix ?S'ils se taisent, Madame, et me vendent leurs lois,A quoi m'exposez-vous ? Par quelle complaisanceFaudra-t-il quelque jour payer leur patience ?Que n'oseront-ils point alors me demander ?Maintiendrai-je des lois que je ne puis garder ? BERENICEVous ne comptez pour rien les pleurs de Bérénice. TITUSJe les compte pour rien ? Ah ciel ! Quelle injustice ! BERENICEQuoi ? Pour d'injustes lois que vous pouvez changer,En d'éternels chagrins vous-même vous plonger ?Rome a ses droits, Seigneur : n'avez-vous pas les vôtres ?Ses intérêts sont-ils plus sacrés que les nôtres ?Dites, parlez. TITUS Hélas ! Que vous me déchirez ! BERENICEVous êtes empereur, Seigneur, et vous pleurez !
Responda
S'il vous plait aidez moi je n'arrive pas à trouver les axes de cette lecture analytique.Voici la problématique:Comment le desespoir des personnages s'exprime-t-il?Et voici le texte Berenice, Racine acte IV scene 5BERENICEDans un mois, dans un an, comment souffrirons-nous,Seigneur, que tant de mers me séparent de vous ?Que le jour recommence, et que le jour finisse,Sans que jamais Titus puisse voir Bérénice,Sans que de tout le jour je puisse voir Titus ?Mais quelle est mon erreur, et que de soins perdus !L'ingrat, de mon départ consolé par avance,Daignera-t-il compter les jours de mon absence ?Ces jours si longs pour moi lui sembleront trop courts. TITUSJe n'aurai pas, Madame, à compter tant de jours.J'espère que bientôt la triste renomméeVous fera confesser que vous étiez aimée.Vous verrez que Titus n'a pu sans expirer... BERENICEAh ! Seigneur, s'il est vrai, pourquoi nous séparer ?Je ne vous parle point d'un heureux hyménée :Rome à ne vous plus voir m'a-t-elle condamnée ?Pourquoi m'enviez-vous l'air que vous respirez ? TITUSHélas ! Vous pouvez tout, Madame. Demeurez :Je n'y résiste point ; mais je sens ma faiblesse :Il faudra vous combattre et vous craindre sans cesse,Et sans cesse veiller à retenir mes pasQue vers vous à toute heure entraînent vos appas.Que dis-je ? En ce moment mon coeur, hors de lui-même,S'oublie, et se souvient seulement qu'il vous aime. BERENICEHé bien, Seigneur, hé bien ! Qu'en peut-il arriver ?Voyez-vous les Romains prêts à se soulever ? TITUSEt qui sait de quel oeil ils prendront cette injure ?S'ils parlent, si les cris succèdent au murmure,Faudra-t-il par le sang justifier mon choix ?S'ils se taisent, Madame, et me vendent leurs lois,A quoi m'exposez-vous ? Par quelle complaisanceFaudra-t-il quelque jour payer leur patience ?Que n'oseront-ils point alors me demander ?Maintiendrai-je des lois que je ne puis garder ? BERENICEVous ne comptez pour rien les pleurs de Bérénice. TITUSJe les compte pour rien ? Ah ciel ! Quelle injustice ! BERENICEQuoi ? Pour d'injustes lois que vous pouvez changer,En d'éternels chagrins vous-même vous plonger ?Rome a ses droits, Seigneur : n'avez-vous pas les vôtres ?Ses intérêts sont-ils plus sacrés que les nôtres ?Dites, parlez. TITUS Hélas ! Que vous me déchirez ! BERENICEVous êtes empereur, Seigneur, et vous pleurez !
Responda

Helpful Social

Copyright © 2024 ELIBRARY.TIPS - All rights reserved.