Bonjour pouvez vous me faire une étude linéaire sur ce texte Enfant, on ne cesse de crier à nos oreilles, comme si l'on versait dans un entonnoir et l'on nous demande seulement de redire ce que l'on nous a dit. Je voudrais que le précepteur change cela, que dès le début, selon la capacité de l'esprit dont il a la charge, il commence à mettre celui-ci sur la piste, lui faisant apprécier, choisir, discerner les choses de lui-même. Parfois lui ouvrant le chemin, parfois le laissant ouvrir. Je ne veux pas qu'il invente et qu'il parle seul, je veux qu'il écoute son élève parler à son tour. Socrate, et plus tard Arcésilas, faisaient d'abord parler leurs élèves, puis parlaient à leur tour. « L'autorité de ceux qui enseignent nuit généralement à ceux qui veulent apprendre. » Il est bon qu'il le fasse trotter devant lui pour juger son allure, et jusqu'à quel point il doit descendre pour s'adapter à ses possibilités. Faute d'établir ce rapport, nous gâchons tout. Et savoir le discerner, puis y conformer, sa conduite avec mesure, voilà une des tâches les plus ardues que je connaisse; car C'est le propre d'une âme élevée et forte que de savoir descendre au niveau de l'enfant, et de le guider en restant à son pas. [...] Que le maître ne demande pas seulement à son élève de lui répéter les mots de sa leçon, mais de lui en donner le sens et la substance/ Et qu'il juge du profit qu'il en aura tiré, non par le témoignage de sa mémoire, mais par celui de son comportement. Qu'il lui fasse reprendre de cent façons différentes ce qu'il vient d'apprendre, en l'adaptant à autant de sujets différents, pour voir s'il l'a vraiment bien acquis et bien assimilé,
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Lorsqu'il réfléchit à l'éducation des enfants, Montaigne s'inspire des modèles de l'Antiquité pour qui le dialogue et les questionnements sont essentiels. Partant de ce principe, il invite les précepteurs du XVI siècle à repenser leu pédagogie et à se mettre au service de l'élève. Enfant, on ne cesse de crier à nos oreilles, comme si l'on versait dans un entonnoir et l'on nous demande seulement de redire ce que l'on nous a dit. Je voudrais que le précepteur change cela, que dès le début, selon la capacité de l'esprit dont il a la charge, il commence à mettre celui-ci sur la piste, lui faisant apprécier, choisir, discerner les choses de lui-même. Parfois lui ouvrant le chemin, parfois le laissant ouvrir. Je ne veux pas qu'il invente et qu'il parle seul, je veux qu'il écoute son élève parler à son tour. Socrate, et plus tard Arcésilas, faisaient d'abord parler leurs élèves, puis parlaient à leur tour. « L'autorité de ceux qui enseignent nuit généralement à ceux qui veulent apprendre. » Il est bon qu'il le fasse trotter devant lui pour juger son allure, et jusqu'à quel point il doit descendre pour s'adapter à ses possibilités. Faute d'établir ce rapport, nous gâchons tout. Et savoir le discerner, puis y conformer, sa conduite avec mesure, voilà une des tâches les plus ardues que je connaisse; car C'est le propre d'une âme élevée et forte que de savoir descendre au niveau de l'enfant, et de le guider en restant à son pas. [...] Que le maître ne demande pas seulement à son élève de lui répéter les mots de sa leçon, mais de lui en donner le sens et la substance/ Et qu'il juge du profit qu'il en aura tiré, non par le témoignage de sa mémoire, mais par celui de son comportement. Qu'il lui fasse reprendre de cent façons différentes ce qu'il vient d'apprendre, en l'adaptant à autant de sujets différents, pour voir s'il l'a vraiment bien acquis et bien assimilé, Est-ce que quelqu’un pourrait me donner une étude linéaire de ce texte svp
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