Q1/ a qui, a quoi général oppose-t-il un nom le 30 mai 1968 ?
Q2/ « Il donnait à tout vent, d’ouest en est, des leçons aux grands ». Qui sont ces Grands ? Pouvez-vous donner un exemple de ses leçons administrées aux Grands
Q1 : Le Général de Gaulle reçoit le 30 mai 1968 une manifestation de soutien, la plus importante depuis la Libération, à la suite des événements (manifestations et grèves) de mai 1968 et après la signature des accords de Grenelle du 27 mai 1968 .
Le même jour, le Général de Gaulle prononce un discours radiophonique, par lequel, il refuse, en tant que garant des institutions, l'interruption de leur fonctionnement régulier au profit des contestataires (mouvement étudiant et syndical, incluant notamment la CGT), qu'il qualifie de "groupes organisés de longue main" depuis l'étranger (i.e. Moscou).
Il oppose son refus à l'une des revendications principales des contestataires, sa démission, et dissout l'Assemblée nationale afin de provoquer des élections législatives et renforcer par les urnes la légitimité de son parti, l'UDR (Union des démocrates pour la République).
Q2 : Les "leçons" que le Général de Gaulle administre aux Grands résultent de ses prises de position en faveur de l'indépendance de la politique étrangère de la France dans la contexte de la Seconde Guerre Mondiale, puis de la Guerre Froide.
Pendant la Guerre Froide, De Gaulle refuse l'alignement de la France sur les positions américaines, dès lors que ses intérêts ne sont pas directement menacés. Il veut que la France soit une puissance "alliée, mais non-alignée" sur les États-Unis.
Les "Grands" sont les présidents américains successifs (Roosevelt et Truman, puis Kennedy et Johnson), et du côté soviétique, les Secrétaires Généraux du Parti Communiste (Staline, puis Khrouchtchev et Brejnev), mais aussi, dans le contexte de la Seconde guerre mondiale, le premier ministre britannique, Winston Churchill.
Un exemple de "leçon" est la décision du Général de Gaulle de retirer la France du commandement intégré de l'Alliance Atlantique (OTAN), le 9 décembre 1965, afin d'assurer son indépendance stratégique. Le Général de Gaulle demande également le retrait de toutes les bases militaires américaines présentes sur le territoire français.
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pierrevincent94
En 1968, les gaullistes de l'UDR ont gagné les élections législatives. Cependant, pour de Gaulle, le problème était de réaffirmer, non la légitimité de son parti, mais sa légitimité personnelle. C'est pour cela qu'il décide en 1969 d'organiser un référendum (un vote de l'ensemble des français sur une question, prévu à l'article 11 de la Constitution).
pierrevincent94
Le référendum portait sur deux questions : la création des régions, et la rénovation du Sénat. De Gaulle, en proposant ce référendum, a lié son mandat au fait qu'une majorité de français vote "oui" à ces questions. Si tu veux, c'est une sorte de vote de confiance : la réelle question était : "voulez-vous toujours de moi à la tête de l'Etat ?" Or, les résultats sont négatifs (le "non" l'emporte à 52.58%). Le Général de Gaulle décide donc de démissionner.
pierrevincent94
C'est donc son dernier acte en tant que Président de la République. C'est aussi un dernier acte, au sens "théâtral" : le Général de Gaulle se retire, la pièce est terminée.
pierrevincent94
Mais de rien, je te mets le lien d'une émission de radio d'Europe 1 sur le sujet : https://www.europe1.fr/emissions/Au-coeur-de-l-histoire/referendum-de-1969-le-dernier-acte-du-general-de-gaulle-3868859
pierrevincent94
et aussi, de l'émission télévisée où le Général de Gaulle annonce sa volonté de recourir au référendum : https://fresques.ina.fr/jalons/fiche-media/InaEdu00118/le-referendum-de-1969-l-allocution-du-general-de-gaulle.html
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Q1 : Le Général de Gaulle reçoit le 30 mai 1968 une manifestation de soutien, la plus importante depuis la Libération, à la suite des événements (manifestations et grèves) de mai 1968 et après la signature des accords de Grenelle du 27 mai 1968 .
Le même jour, le Général de Gaulle prononce un discours radiophonique, par lequel, il refuse, en tant que garant des institutions, l'interruption de leur fonctionnement régulier au profit des contestataires (mouvement étudiant et syndical, incluant notamment la CGT), qu'il qualifie de "groupes organisés de longue main" depuis l'étranger (i.e. Moscou).
Il oppose son refus à l'une des revendications principales des contestataires, sa démission, et dissout l'Assemblée nationale afin de provoquer des élections législatives et renforcer par les urnes la légitimité de son parti, l'UDR (Union des démocrates pour la République).
Q2 : Les "leçons" que le Général de Gaulle administre aux Grands résultent de ses prises de position en faveur de l'indépendance de la politique étrangère de la France dans la contexte de la Seconde Guerre Mondiale, puis de la Guerre Froide.
Pendant la Guerre Froide, De Gaulle refuse l'alignement de la France sur les positions américaines, dès lors que ses intérêts ne sont pas directement menacés. Il veut que la France soit une puissance "alliée, mais non-alignée" sur les États-Unis.
Les "Grands" sont les présidents américains successifs (Roosevelt et Truman, puis Kennedy et Johnson), et du côté soviétique, les Secrétaires Généraux du Parti Communiste (Staline, puis Khrouchtchev et Brejnev), mais aussi, dans le contexte de la Seconde guerre mondiale, le premier ministre britannique, Winston Churchill.
Un exemple de "leçon" est la décision du Général de Gaulle de retirer la France du commandement intégré de l'Alliance Atlantique (OTAN), le 9 décembre 1965, afin d'assurer son indépendance stratégique. Le Général de Gaulle demande également le retrait de toutes les bases militaires américaines présentes sur le territoire français.