Salut bonjour à tous/toute ;) J'ai un dm de philo , si quelqu'un à des pistes , des idées ça m'aiderai beaucoup , merci !
La question/sujet : Il faut et il suffit que l'explication rende compte, par la compréhension précise du texte, du problème dont il est question.
*et la connaissance de la doctrine de l'auteur n'est pas requise*
Le texte en question:
Il n’existe pas de plus grand mal que d’être en proie à cette haine des
raisonnements. Or toutes deux, misologie et misanthropie, naissent de la même
façon. Voici comment s’insinue en nous la misanthropie : on accorde à quelqu’un son
entière confiance, sans s’être donné aucun moyen de le connaître ; on le tient pour
un homme parfaitement loyal, droit, digne de la confiance qu’on lui porte ; et on ne
tarde pas à découvrir qu’il ne vaut rien, qu’on ne peut s’y fier. Et on recommence
avec un autre. Quand on a fait plusieurs fois cette expérience, surtout quand on a été
victime de ceux qu’on tenait pour ses amis les plus proches, on finit, à force de
déceptions, par détester tous les hommes et par estimer qu’en aucun il n’y a rien de
rien qui vaille quelque chose !(…) on ne prouve ainsi qu’une seule chose : que, sans
avoir la moindre compétence en matière de réalité humaine, on prétendait cependant
tirer profit du commerce des hommes. Si on l’avait eue, cette compétence, quand on
traitait avec des hommes, on aurait jugé que – comme c’est le cas – d’extrêmement
bons comme d’extrêmement mauvais il y en a très peu, et que la grande majorité se
situe entre ces deux extrêmes. (…) Pourtant, en cela, il n’y a pas ressemblance entre
les raisonnements et les hommes (…) Non, ils se ressemblent seulement sur ce
point : lorsqu’on commence, sans avoir acquis aucune compétence en la matière,
par accorder son entière confiance à un raisonnement et à le tenir pour vrai, on ne
tarde pas à juger qu’il est faux ; il peut l’être en effet, comme il peut ne pas l’être ;
puis on recommence avec un autre, et encore avec un autre. Et, tu le sais bien, ce
sont surtout ceux qui passent leur temps à mettre au point des discours
contradictoires qui finissent par croire qu’ils sont arrivés au comble de la maîtrise et
qu’ils sont les seuls à avoir compris qu’il n’y a rien de sain ni d’assuré en aucune
chose, ni en aucun raisonnement non plus ; que tout ce qui existe se trouve tout
bonnement emporté dans une sorte d’Euripe, balloté par des courants contraires,
impuissant à se stabiliser pour quelque durée que ce soit, en quoi que ce soit.
Platon (-IV°) Phédon
Merci et bonne semaine !